La République démocratique du Congo veut changer son fusil d’épaule dans sa politique de lutte contre la malnutrition sur toute ses formes.
C’est ce qui justifie le déplacement que vient d’effectuer du 25 septembre au 05 octobre 2022, au Ghana et au Malawi, la Vice-ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Madame Véronique Kilumba Nkulu.
L’objectif global de cette mission est celui de prendre de l’expérience des autres pays en matière de fortification alimentaire afin que des leçons tirées de ces échanges contribuent à l’élaboration et à l’approbation de » la politique nationale de fortification alimentaire » ainsi que des stratégies de suivi de sa mise en œuvre en République Démocratique du Congo », a indiqué le numéro deux du Département de la Santé dès son retour à Kinshasa.
A l’issue de sa mission, la numéro deux de la santé publique de la RDC a indiqué que sur base des échanges d’expériences au Ghana et au Malawi, la fortification, comme un moyen de prévenir sur la carence alimentaire, reste le pilier de la lutte contre cette forme de malnutrition, cela permettra le développement harmonieux de la population congolaise de demain.
En vue de prévenir et lutter durablement, de manière efficace et efficiente contre la malnutrition chronique et les carences en micronutriments, la fortification des aliments de grande consommation en micronutriments, notamment, le zinc, le fer, la vitamine A, l’Iode, et l’Acide folique restent recommandés.
En outre, Véronique Kilumba Nkulu suggère notamment: « La réglementation de la fortification alimentaire en élaborant, dans un bref délai, une politique qui balise le chemin d’une loi en la matière, La mise en place d’une structure de coordination multisectorielle ».
Il faut souligner que ces échanges d’expériences sur la fortification alimentaire tombent à point nommé, dans la mesure où la RDC connaît une prévalence suite à la malnutrition chronique. Une enquête démographique et sanitaire, réalisée en 2013 et 2014, avait relevé que près de la moitié d’enfants de 6 à 59 mois, soit 47%, et 2 femmes en âge de procréer sur 5, soit 38%, sont atteints des anémies nutritionnelles.
Par Murphy Fika