Une vingtaine des femmes âgé 30 à 45 souffrantes de fistule ont été opérées gratuitement, à l’hôpital général de référence de Kindu au Maniema.
A cet effet, elles ont quitté l’hôpital le mardi 30 mai en emportant chacune, un kit dit de « dignité » offert par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
Par ailleurs, ces femmes s’estiment joyeuses, elles qui longtemps ont été abandonnées par leurs maris à la suite de cette maladie considérée par la société traditionnelle comme la conséquence d’un mauvais sort.
Après quatorze ans de suivi de post opératoire, ces femmes ont regagné leurs domiciles totalement guéris. Elles remercient UNFPA qui a financé cette opération qui leur redonnent le sourire.
« Nous remercions UNFPA pour nous avoir remis notre dignité. Parce que, nous étions abandonnées dans la communauté. Mais aujourd’hui, nous reprenons notre forme normale, nous disons merci », exprime une des femmes
Par conséquent, le Dr Edith Kibazuri le médecin chef de service de gynéco-obstétrique de l’hôpital général de Kindu qui fait cette intervention a exhorté ces femmes au respect de leur temps de convalescence :
« Je demande à ces femmes-là de respecter le repos. C’est-à-dire elles doivent passer trois mois sans faire des rapports sexuels avec leurs époux. C’est parce que, quand elles font des rapports sexuels avant les trois mois, la pathologie risque encore de récidiver. C’est-à-dire, les urines vont encore couler par la voie génitale. Je sais c’est un peu compliqué mais que les maris comprennent vraiment et supportent seulement parce que c’est pour un temps, ça va passer », a-t-elle dit.
Dr Edith Kibazuri a rappelé ces femmes de ne plus se considérer comme victimes.
« Deuxièmement, que ces femmes s’intègrent dans la société. Ce n’est pas à dire comme elles étaient des femmes avec des fistules, elles doivent rester seulement figées comme ça, non ! Elles doivent commencer à poursuivre leurs activités comme d’habitude », a-t-elle ajouté.
Grâcia KAKELA