Dans une décision qui s’inscrit dans un contexte de préoccupations environnementales grandissantes, le gouverneur de la province du Kasaï-Oriental a, par un arrêté du 29 septembre dernier, interdit formellement l’exploitation de diamants à proximité immédiate de l’usine de captage d’eau de la REGIDESO à Lukelenge.
Cette mesure, dictée par l’urgence de préserver une ressource vitale, vient mettre un terme à une situation qui mettait en péril la santé publique.
En effet, les activités d’extraction menées par des creuseurs artisanaux dans cette zone présentaient un risque imminent de contamination de la nappe phréatique alimentant l’usine de traitement d’eau.
Les eaux usées chargées de produits chimiques et de particules en suspension, résultant de ces opérations, menaçaient de se infiltrer dans le sol, contaminant ainsi la ressource en eau et exposant la population à de graves risques sanitaires.
« Cette décision s’impose comme une nécessité absolue », a déclaré le patron de l’exécutif du Kasaï-Oriental. « Nous ne pouvons pas sacrifier la santé de nos concitoyens sur l’autel du profit. L’eau est un bien commun, un droit fondamental, et nous avons le devoir de la protéger. »
La REGIDESO, qui alerte depuis plusieurs mois sur les dangers encourus par la ressource en eau, salue cette décision courageuse.
Cette interdiction soulève cependant des questions complexes. L’exploitation artisanale du diamant constitue une source de revenus pour de nombreuses familles dans la région. Il est donc essentiel de mettre en place des mesures d’accompagnement pour soutenir ces populations et les orienter vers d’autres activités.
La protection de la ressource en eau est un enjeu majeur pour le développement durable de la province du Kasaï-Oriental. Les autorités provinciales, en collaboration avec les acteurs de la société civile, doivent mettre en œuvre des politiques ambitieuses visant à préserver les écosystèmes et à garantir un accès équitable à l’eau potable pour tous.
Célestin Botoleande