Deux cent septante deux civils massacrés dans la localité de Kishishe, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, c’est le bilan provisoire établi par Julien Paluku, ministre de l’Industrie au cours du briefing hebdomadaire, animé conjointement avec le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya.
À en croire cet ancien gouverneur de la province du Nord-Kivu, ce bilan pourrait s’alourdir jusqu’à 300 morts avec les enquêtes qui sont en cours.
« Le chiffre de 272 civils massacrés par les M23/RDF a été documenté et fourni par les organisations de la société civile et le Barza communautaire », a confirmé le ministre Paluku, précisant que « chaque communauté a recensé ses membres avant d’établir ce bilan et que la plus part des personnes tuées sont des civils se trouvant à l’église adventiste. Celui-ci pourrait s’alourdir jusqu’à 300 morts avec les enquêtes en cours ».
Par ailleurs, il a résumé son intervention à trois axes : axe de la guerre, axe des accords et axe des massacres. « Le CNDP ou le M23 ont toujours ciblé les populations dans le but d’éliminer une partie de la communauté de cet espace », a-t-il révélé.
Julien Paluku a fait savoir que les terroristes sur le territoire congolais procèdent par une stratégie d’élimination sélective de toute une communauté. Une stratégie qui permet à Kigali de survivre au niveau international.
Toutes ces guerres, a-t-il rappelé, se sont fait accompagner des massacres depuis Kasika, Makobola, Kiwanja, Kishishe, etc. « ces actes ne resteront pas impunis et les responsables y répondront devant la justice ».
Par Kevin Muteba