Depuis deux semaines, plus de 200 véhicules chargés des marchandises importées des commerçants de Goma (Nord-Kivu) en provenance de l’Ouganda, sont bloqués à la frontière de Ishasha, au nord-est du territoire de Rutshuru.
Des dizaines d’autres camions provenant du grand Nord de la province avec de produits vivriers à bord, sont également bloqués au niveau de Kanyabayonga.
Les conducteurs de ces véhicules à destination de Goma, n’ont pas eu d’autres choix que de stationner car le trafic est suspendu à cause des affrontements armés entre l’armée nationale et les rebelles du M23.
Par ailleurs, le président des boutiquiers de Goma, Kembo Amnasi, lance un appel au gouvernement Congolais de pallier à cette situation avant que des centains d’opérateurs économiques n’en soient très affectés.
D’où, cette situation provoque déjà une hausse vertigineuse de prix observé ces derniers jours, non seulement dans la ville de Goma, mais aussi dans d’autres territoires dont Nyiragongo, Rutshuru et Masisi, approvisionnés à partir de Goma.
Une fois de plus, le président des boutiquiers de Goma demande au gouvernement de trouver un couloir ou d’autres alternatives pouvant permettre de faire passer ces véhicules jusqu’à Goma, afin ravitailler la population :
« Je pense que le gouvernement est en train de s’atteler à ça pour faire venir nos marchandises qui se trouvent au niveau de Ishasha et d’autres véhicules qui sont à Kanyabayonga pour faire venir par exemple les sacs de manioc et de haricot. Alors il faudrait que le gouvernement puisse déjà penser à ça. Parce que d’ici 1 ou 2 mois, la situation risque de s’empirer. Un sac de maïs qui coûtait 20 USD est passé à 30 USD. Or on achète ça au niveau de Kampala ».
Le conseiller spécial du gouverneur militaire du Nord-Kivu en charge des Finances n’a pas été joignable pour réagir, à cet effet.
Entre temps à Goma, la loi de l’offre et de la demande occasionne de plus en plus une spéculation des prix des biens de consommation sur le marché.
Grâcia KAKELA