Une nouvelle vague de déplacements de population a été observée dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Près de 6000 familles du groupement Kihondo ont été contraintes d’abandonner leurs foyers, lundi 16 septembre, en raison des affrontements entre les forces du M23 et les combattants Wazalendo.
Ces violents combats, qui se poursuivent depuis plusieurs jours, ont poussé des milliers de civils à chercher refuge dans le groupement voisin de Bambu. Les conditions de vie dans les sites d’accueil sont déjà très précaires, et les déplacés font face à un manque d’eau potable, de nourriture et de soins médicaux.
Un exode massif qui inquiète
Les sources locales s’alarment de la situation humanitaire qui se détériore rapidement. Un notable local a exprimé ses craintes quant à l’apparition de maladies liées aux mauvaises conditions d’hygiène et aux intempéries. « Nous craignons une crise sanitaire si rien n’est fait rapidement pour venir en aide à ces populations déplacées », a-t-il déclaré à Radio Okapi.
Ces nouveaux déplacements viennent aggraver une situation humanitaire déjà très fragile dans la région. Le Nord-Kivu est en proie à des violences armées depuis plusieurs années, ce qui a entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes.
Les enjeux humanitaires au cœur des préoccupations
Les organisations humanitaires présentes sur place se mobilisent pour apporter une assistance d’urgence aux populations déplacées. Elles distribuent des vivres, de l’eau et des kits d’hygiène, et mettent en place des centres de santé. Cependant, leurs capacités d’intervention sont limitées par l’insécurité persistante et le manque de moyens.
Cette crise humanitaire souligne une nouvelle fois l’urgence de trouver une solution politique durable au conflit dans le Nord-Kivu. Les acteurs internationaux et régionaux doivent intensifier leurs efforts pour favoriser le dialogue entre les parties belligérantes et mettre un terme aux violences.
Celestin Botoleande