Le mandat de Félix Tshisekedi court jusqu’au 20 décembre 2023, date à laquelle sont prévues les élections générales en République démocratique du Congo.
En effet, le pouvoir en place rassurait l’opinion quant à la tenue de ces scrutins jusqu’à ce que le discours du chef de l’État congolais à Genève vienne renforcer davantage le doute et l’incertitude qui planent sur les élections et la CENI dont la transparence est un sujet à caution.
On se rend compte de plus en plus que le report des élections devient inévitable au regard de la situation de crise sécuritaire dans l’Est du pays.
En cas de glissement ?
L’opposition attend mobiliser le peuple contre le pouvoir de Tshisekedi si celui-ci ne respectait pas le délai constitutionnel pour l’organisation des élections.
« Faute d’organiser les élections dans le délai constitutionnel, il devra penser à remettre avec dignité son tablier avant le 01 janvier 2024 », a souligné Olivier Kamitatu, porte-parole et directeur de cabinet de Moïse Katumbi.
En l’espace de 4 ans, Félix Tshisekedi a peiné à convaincre les congolais en ce qui concerne le bilan et la gestion du pays. Selon l’ancien président de l’Assemblée nationale, « comme on court derrière son ombre, le Roi-Soleil cherche partout en vain à rattraper une légitimité fuyante »,a-t-il affirmé.
Le chef de l’État a sous-entendu que la persistance du conflit armé qui secoue la partie orientale pourrait bien avoir une incidence sur les scrutins à venir.
« La persistance de la guerre à l’Est risque d’hypothéquer le processus électoral dont les opérations d’enrôlement sont déjà en cours par suite du déplacement massif des personnes des zones des combats, de l’insécurité et de l’inaccessibilité à ces zones » , a-t-il lancé à Genève en Suisse où il a pris part à la 52e session du conseil des droits de l’homme.
Moins d’un an seulement nous sépare de prochaines élections. Mais, le climat pour la tenue des élections crédibles, apaisées, inclusives, transparentes et réussies n’est pas encore instauré.
Pour ce qui est de la sécurité, Félix Tshisekedi arrivé au pouvoir depuis plus de 4 ans n’a jamais réussi à réimposer l’autorité de l’Etat à l’Est en dépit de ses nombreuses promesses de campagne. De nos jours, après avoir conquis d’importantes entités dans les territoires de Masisi, Nyirangongo et Rutshuru, le M23 envie de prendre Goma au Nord-Kivu et d’attaquer le Sud-Kivu.
Par Gédéon ATIBU