« Le ventre d’abord ! » caractérise le quotidien des députés nationaux de la République Démocratique du Congo, RDC. Un pays pauvre, huitième (8e) d’Afrique en terme du PIB par habitant, mais avec un pouvoir législatif budgétivore plus que même les pays riches. Quel paradoxe !
D’après nos fins limiers, le salaire d’un député national en RDC s’élève à 21.000 USD le mois alors que 70% de la population vit avec moins de 2 USD par jour. En entendant par-là, au pays de Lumumba un élu du peuple est rémunéré 15 fois plus qu’un professeur d’université. Si l’on compare avec un enseignant d’école primaire, on risque d’inonder cet article des larmes et sueurs.
Ben Said a dit : « les pratiques de modernisation peuvent être transférées d’un pays à l’autre ou du moins servir de leçons ». Pourquoi ne pas copier les pratiques des pays riches ? en l’occurrence, les États-Unis d’Amérique, la France, la Chine. Les enquêtes documentaires effectuées par notre rédaction révèlent qu’aux USA, un parlementaire touche près de 174.000 USD l’année ; en France, il touche 7.239,91 euros brut par mois. Le parlement Chinois est d’ailleurs une expression du peuple d’abord.
« Comme député, nous n’avons pas des privilèges, tout ce que nous faisons sont des responsabilités… », a fait savoir un député Chinois, Professeur des Universités en Chine.
Les dirigeants de la RDC sont aveugles face à ces exemples à copier et le Chef de l’État Félix Tshisekedi tire son plaisir en offrant des jeeps et autres avantages aux députés qui d’ailleurs ne parlent qu’en faveur de leurs poches et ventres. En revanche, chaque acteur social ne ménage aucun effort pour occuper un siège de l’Assemblée nationale et se débarrasser enfin de la pauvreté vécue par le reste de la population. Pourquoi ne pas réduire à 50% le salaire des députés pour augmenter celui des enseignants des écoles primaires ?
Par la Rédaction