Par Kevin Muteba
En vue d’évaluer la situation de la pollution de la rivière Kasaï et peaufiner des stratégies pour aider les populations riveraines victimes de cette situation, le premier ministre, Sama Lukonde a présidé, le mardi 17 août 2021 une réunion d’urgence avec les ministres sectoriels.
À en croire la vice-première ministre en charge de l’Environnement et Développement durable Ève Bazaiba, il a donc été question au cours de cette réunion de passer en revue la situation sur la pollution de la rivière Kasaï tout en rassurant qu’une démarche est en cours pour aller en Angola, pays à l’origine de la pollution.
« Ce qu’il faut retenir, c’est d’abord que le gouvernement est très préoccupé par cette question depuis que nous avons reçu des informations, il y a deux semaines. Et pendant ce temps, les actions sont faites sur le terrain. Il y a des échantillons, par deux fois, qui ont été prélevés. Des analyses ont été faites. Nous avons des premiers éléments qui montrent clairement qu’il s’agit des substances qui ont contaminé les eaux et qui absorbent l’oxygène dans l’eau. C’est pourquoi, il y a des poissons qui sont retrouvés morts. Il y a des cas des hippopotames qu’on a trouvé morts à Ilebo. Il y a aussi d’autres éléments », s’est clairement exprimé Ève Bazaïba.
Et de poursuivre:
« Nous voulons en avoir le cœur net. Il y a une démarche qui est en train d’être organisée pour aller vers le pays frère dont l’usine a contaminé les eaux. Parce qu’il s’agit de la contamination avec des dégâts matériels qu’on a enregistrés avec aussi un danger dans le corps humain. Le gouvernement est en train de s’atteler pour des actions humanitaires. Sur le terrain, nous savons que ça sera très difficile. Donner l’alternative à l’eau, n’est pas la porte d’à côté. Parce qu’il y a toute la population riveraine. Nous avons vu des éléments satellitaires qui montrent tous les corridors de la rivière Tshikapa, de la rivière Kasaï pour sortir vers le Kwilu et le Maï-Ndombe. On n’est plus dans le Kasaï seulement. Demain ou après-demain, on peut retrouver ces substances ici à Kinshasa, sur le fleuve Congo. C’est un danger permanent ».
Par ailleurs, il est prévu pour les tout prochains jours, une descente d’une forte équipe de haut niveau du gouvernement en mission de solidarité, en mission humanitaire, dans les Kasaï, Kwilu et Maï-Ndombe pour donner des alternatives à certaines questions.