Dans les couloirs du pouvoir circule un projet de révision de la Constitution. La raison est bien simple, se défendent les partisans de cette thèse. La Constitution du 18 février 2006 est dépassée, disent-ils. Il faut l’adapter en fonction du contexte actuel.
« Notre constitution actuelle est issue d’un compromis entre anciens rebelles de l’Afdl, du RCD, du MLC…Les forces démocratiques ayant lutté pour le changement dans ce pays sont en droit de proposer une autre qui nous conduira à la 4ème République. La majorité parlementaire en a le droit », s’est défendu Steve Mbikayi, initiateur du Front Patriotique 2023, qui est une vaste campagne de mobilisation des congolais afin de garantir un second mandat au Président Félix Tshisekedi.
Et d’ajouter :
« La constitution ne peut être taillée sur mesure!
La suppression des institutions budgétivores ou la restauration du septennat ne peut s’appliquer qu’à la législature suivante. Engageons un débat républicain sans faire allusion aux hommes ».
Quels que soient les arguments évoqués, dans la classe politique, cette tentative de modifier la Constitution en revenant, notamment à un régime présidentiel, où le Président de la République est bénéficiaire de plein pouvoir, passe pour une pilule amère. Le passage du quinquennat au septennat est une question devenue sujet de controverse en République Démocratique du Congo. L’Opposition en RDC rejette farouchement ce projet suicidaire pour la jeune démocratie congolaise.
«Les apprentis-sorciers qui caressent le rêve de changer la Constitution sous prétexte de « coller à la réalité politique » hypothèquent la fragile stabilité du pays ! Vaincre les incertitudes liées à l’avenir exige tout simplement un leadership éclairé qui rassure les Congolais», a répondu Olivier Kamitatu aux tenants de cette thèse, proches du Président de la République Félix Tshisekedi.
Nombre d’observateurs avertis estiment que la modification de la Constitution à la veille des échéances électorales entraînerait le pays dans un chaos dont les conséquences seront incalculables.
Par GABA.T