Par GABA. T
Son nom a figuré sur la liste de deux meilleurs candidats de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) pour la présidence de la Commission Nationale Électorale Indépendante (CENI). Malheureusement, pour des raisons inconnues, son nom n’a pas été soumis à la plénière des confessions religieuses. Il n’a pas, non plus, été auditionné par la plénière. Lui, c’est Bernard Lututala, expert technique et scientifique à la CENI, Professeur des Universités qui totalise une vingtaine d’années d’expérience professionnelle de très haut niveau, à la tête de grandes institutions, au niveau national et international.
Dans une interview accordée à objectif-infos.cd, ce professeur des Universités semble se laisser guider par l’objectif de rassembler le plus largement possible les acteurs associatifs qui œuvrent, à des titres divers, à construire un autre modèle de développement et de société.
Développement durable, atténuation, adaptation, croissance, etc : le vocabulaire s’enrichit, qui traduit les interrogations sur l’avenir de la RDC. Les pouvoirs publics s’en emparent. Mais l’expérience montre que leur action a besoin de s’appuyer sur une mobilisation exceptionnelle de la société civile pour faire face aux enjeux majeurs à affronter.
«Dans toute vie, individuelle, conjugale ou nationale, lorsque les scandales finissent par être l’exception et deviennent la règle, c’est que les choses ne marchent pas », a-t-il déclaré, faisant allusion à la manière dont le pays est géré jusqu’ici et à la guerre des confessions religieuses voulant chacune à contrôler cet organe d’appui à la démocratie, rendant le consensus quasi impossible et bloquant, par ricochet, le processus électoral.
Le gouvernement et ses lois permettent de garantir, autant qu’il est possible, la sécurité du repos et de la vie de tous les hommes. Quiconque n’aime pas la société civile dont il fait partie, c’est-à-dire de l’État où il est né, est donc ennemi de lui-même et de tout le genre humain.
Face à ce constat malheureux, le recteur honoraire de l’Université de Kinshasa et l’Université Kongo conclut qu’il est impérativement nécessaire de « tout repenser. Sinon, c’est l’abîme.»