Le Docteur Denis Mukwege, candidat à la présidentielle 2023 et Prix Nobel de la Paix 2018, s’est, au cours du point de presse animé à Kisangani ce jeudi 7 décembre 2023, indigné des voies par lesquelles l’ex- Gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, a été sans surprise plébiscité candidat commun de l’opposition lors des travaux de Pretoria.
À dix jours des élections du 20 décembre 2023, d’autres candidats de l’opposition et de la société civile peinent encore à se rallier à la candidature de Moïse Katumbi pour des raisons d’éthique. Même s’il reste ouvert à tout type de discussion basée sur l’intégrité morale et la confiance mutuelle entre candidats en course pour la présidentielle du 20 décembre dont la campagne électorale est loin d’être thématique mais marquée par des déclarations à l’emporte-pièce, quolibets et désinformation.
En effet, le candidat n° 15 pour la magistrature suprême de 2023 trouve anormal que ce soient des délégués mandatés pour des travaux préparatoires à Pretoria qui désignent le candidat commun à la place d’un sommet entre candidats pour décider de la question.
En effet, Denis Mukwege ne ferme pas définitivement la porte à un rapprochement de dernière minute en dépit «d’une manipulation et d’une autoproclamation du candidat commun de l’opposition.» Il appelle donc le camp Katumbi et à ses nouveaux alliés d’être «corrects.»
« Nous avons 26 candidats à la présidence de la république, ce qui n’est pas un fait du hasard. Ça rentre aussi dans la stratégie de ceux qui veulent avoir le pouvoir par la ruse. Je suis de ceux qui pensent qu’il faudrait absolument que l’opposition puisse se mettre d’accord pour avoir son candidat commun», a souligné Denis Mukwege.
L’opposition n’a pas assez de chance de battre Félix Tshisekedi en course pour sa succession, si elle y va en ordre dispersé. Moïse Katumbi, ex- gouverneur du Katanga, est parmi les candidats les plus en vue depuis le début de cette campagne électorale débutée le 19 novembre dernier.
Par Gédéon ATIBU