Par Edmond Izuba
L’affaire de Rossy Tshimanga, activiste congolais prodemocratie, assassiné à Kinshasa lors de la troisième marche du Comité Laïc de coordination (CLC), le 25 février 2018, connaît plusieurs rebondissements, quelques années après un premier jugement en flagrance. Si la libération du policier condamné au 1er jugement a constitué un épisode, le second est celui de la comparution physique de Major Carine Lokeso, considérée à ce jour comme l’auteure morale de l’assassinat de l’activiste Rossy Tshimanga.
L’audience de ce 01 mars a été renvoyée au 08 mars à cause des exceptions soulevées par la partie civile.
«La famille est rassurée du déroulement de l’affaire, parce que nos avocats sous la houlette du doyen Me Richard Bondo, sont en train de déboulonner, permettez moi les termes, les pièges tendus par cette composition. Lors de la réouverture de ce dossier, le 24 février 2021, ils refusaient de prêter serment étant de des juges assesseurs ayant siégé pour la première fois dans une affaire comme celle-là. Aujourd’hui encore nous étions devant une surprise désagréable, de constater que la greffière qui lisait les procès-verbaux qui ne correspondaient aux allégations des personnes qui ont comparu lors de la réouverture. Le changement du greffier par une greffière n’a pas facilité cet exercice de lecture des PV. Les avocats de la partie civile ont compris que les PV étaient d’une intelligibilité profonde qui allait profiter aux accusés», a déclaré Me Yannick Tshimanga, frère biologique de Rossy Tshimanga.
Un début de soulagement de la famille de la victime
Les impressions de la famille de la victime sont bonnes, «et nous louons le bon Dieu parce que nous sommes une famille chrétienne». D’après Yannick Tshimanga, la cour constitutionnelle, à travers son arrêt R.const 840, a acquitté le prévenu présenté dans la presse nationale et internationale comme l’assassin de Rossy Tshimanga. La cour a, par la suite, dans son arrêt, clairement dit que l’auteur intellectuelle est bel et bien le Major Carine Lokeso, et l’auteur matériel de l’acte de l’assassinat de Mr Rossy est Bivuala, qui s’est volatilisé dans la nature sans comparaître.
Par une requête envoyée au parquet, et dont une copie était réservée au président de la République, la famille, insatisfaite du premier jugement sous le régime Kabila, avait sollicité la reprise du procès avec les nouveaux éléments.