Les avocats de la défense dans l’affaire opposant le ministère public au député national Eduard Mwangachuchu, ont séché l’audience de la Haute cour militaire, consacrée à l’instruction du dossier, tenue ce mardi 21 mars en foraine à la prison centrale de Makala à Kinshasa.
« Alors que la Haute cour militaire devrait aborder ce mardi le fonds de l’affaire, les avocats de la défense du prévenu député national Mwangachuchu, élu du Nord-Kivu, ont brillé par leur absence à cette audience, alors que la remise a été contradictoire à l’égard de toutes les parties », a déclaré le juge président.
Et de renchérir : « Cela n’a pas permis à la cour de poursuivre l’instruction de la cause car l’accusé principal a exprimé son refus de répondre aux questions des juges sans être assisté de ses conseils ».
Le ministère public a soutenu dans ses avis, que la demande de la remise sollicitée par le prévenu Mwangachuchu Hizi est fondée, pour respecter ses droits, la Haute juridiction militaire a donc fait droit à la requête dudit prévenu et renvoyé la cause à la huitaine, toujours à la prison centrale de Makala.
« L’audience est renvoyée à la huitaine, au 28 mars, faute des avocats conseil du député Mwangachuchu », a-t-il décidé.
Il était prévu, au cours de cette audience, que l’auditeur général commis par la Haute cour présente au prévenu Mwangachuchu les objets saisis à Kinshasa et au Nord-Kivu, ayant un rapport avec les infractions reprochées.
A l’audience dernière, la juridiction saisie avait rejeté toutes les exceptions et moyens de forme soulevés par les avocats du député relatifs à l’incompétence et à l’irrégularité de procédure ou à l’absence du caractère flagrant de l’infraction. La Haute cour a aussi rejeté la demande d’Edouard Mwangachuchu tendant à obtenir la liberté provisoire.
Le député national Édouard Mwangachuchu et le commissaire principal Robert Mushamaliwa Balike, gardien de sa résidence à Goma au Nord-Kivu, sont poursuivis pour participation à un mouvement insurrectionnel, détention, sans titre ni droit d’armes et de munitions de guerre, incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline, trahison, atteinte à la sûreté de l’État et association des malfaiteurs.
A l’audience d’ouverture tenue vendredi 03 mars 2023, le ministère public avait présenté les faits de la cause, selon lesquels le député Mwangachuchu a été arrêté le 1er mars 2023, à l’issue de la perquisition opérée dans sa résidence dans la commune de Gombe à Kinshasa, où les services de renseignement ont saisi notamment des armes, munitions et matériels de communication.
Par Kevin Muteba