Les avocats de Carine Lokeso plaident pour la comparution du chef de la police de Kinshasa Sylvano Kasongo, dans le procès en appel de l’activiste pro-démocratie Rossy Mukendi. Cette requête a été faite le jeudi 27 octobre à la cour la Haute Cour Militaire siégeant au degré d’appel sur ce meurtre.
Ces avocats soutiennent leur demande par l’arrêt de la Cour militaire de Kinshasa-Matete qui a incriminé leur cliente d’avoir violé une consigne particulière.
« La source de la consigne est unique. La seule source est le général Kasongo. Il est la seule personne qui peut nous dire avec précision ce que nous avons posé comme préalables. Si la Haute Cour refuse de l’inviter, le doute va nous profiter. Nous avons besoin de la lumière. Il est normal que le général Kasongo vienne et donne des éléments », a dit le Me Jean-Marie Anzelia.
A l’en croire, la comparution de Sylvano Kasongo éclairera la lanterne sur l’auteur de la consigne, de son contenu et de la dimension de la violation. Points qui sont au cœur du problème qui se pose.
« Nous sommes partis du fait qu’il y a eu mal jugé dans l’arrêt qui a été rendu au niveau de la Cour militaire. Nous avons relevé un élément : Le premier juge n’a pas bien dit le droit. En ce qui concerne la violation des consignes, la Cour a dit qu’il existe une consigne particulière que notre cliente a violée alors que la consigne a été donnée de manière générale le 24 février 2018 au stade des Martyrs par le général Kasongo. Nous avons demandé à la Haute Cour que l’on nous montre la consigne particulière qui a été donnée par notre cliente en sus de la consigne générale. Nous voulons savoir la consigne particulière avait été donnée par qui ? À quel endroit ? Quel a été son contenu ? Quelle est la dimension de la violation ? C’est à ce niveau que le problème se pose. Nous avons demandé à la Haute Cour et surtout au ministère public de nous apporter des preuves », a-t-il rajouté.
Par Kevin Muteba