Les rebelles du M23 continuent de défier l’Etat congolais dans la cité de Bunagana au Nord-Kivu. Depuis exactement 4 mois ce mardi 11 octobre, le groupe armé est assis en maître sans qu’aucune initiative venant du gouvernement congolais ne l’inquiète.
Sur le terrain, à Rutshuru, les forces armées observent également une trêve et ne tentent même pas de récupérer la cité qui reste pourtant stratégique pour la province. Depuis les 4 mois, toutes les recettes profitent à l’ennemi au détriment de la République.
Des mobilisations à travers toute la République s’étaient multipliées pour soutenir les FARDC. Curieusement aujourd’hui, aucun membre du gouvernement, ni le président de la République, ni le ministre de la Défense, ni les autorités militaires, personne n’en parle plus.
4 mois après, les Congolais sont en droit de s’interroger sur ce à quoi pensent les autorités congolaises. Sont-elles venues à bout des stratégies pour mettre hors de son territoire le M23, ou laissent-elles sciemment l’ennemi opérer à sa guise ? Ces questions demeurent entières. Mais, pour combien de temps encore ? Mystère.
Au regard de cette expérience ainsi qu’à ce silence inquiétant de la communauté internationale, les autorités congolaises devraient penser à ne compter que sur elles-mêmes pour résoudre des problèmes liés à la souveraineté nationale. Les efforts de la diplomatie tant vantée du chef de l’État ont montré leurs limites.
La réforme des services de sécurité et le sérieux dans le travail sont les meilleures façons d’imposer cette souveraineté de la République démocratique du Congo dans la sous-région. Sinon, le Congo demeurera ce pays où chacun pense avoir à dire.
Par Gédéon ATIBU