Alors que la CENI que dirige Denis Kadima continue à assurer les parties prenantes et les électeurs quant à la tenue des élections le 20 décembre 2023, le doute et l’incertitude sont le sentiment le mieux partagé par certains congolais qui brandissent les conditions d’ordre financier, sécuritaire et logistique rendant impossibles ces élections.
Au cours d’un point de presse animé ce jeudi 19 octobre, la société civile forces vives de la RDC considère que le processus électoral en cours est très mal engagé et risque de conduire le pays vers un chaos imprévisible si l’on refuse de prendre au sérieux tous les signaux d’avertissement lancés ça et là.
En chien de garde, les acteurs de la société civile forces vives de la RDC appellent le pouvoir en place à rectifier le tir en revenant aux fondamentaux d’une élection pacifique, démocratique et transparente, mais en cas d’organisation des élections le 20 décembre 2023, le pays court un réel danger à l’avenir.
Dans cette logique, cette organisation de la société civile dit se réserver le droit de «mobiliser la population pour contester ouvertement le résultat qui en sortirait» prévient-elle.
«Les congolais sont restés très longtemps sans comprendre les motivations réelles de certaines organisations internationales qui en dépit de plusieurs irrégularités , ont continué à apporter leur soutien à un processus électoral très mal engagé. Serait – ce pour précipiter la disparition de la RDC ? Au vu de tous ces signaux qui ne trompent pas, Denis Kadima ferait pire que Corneille Nangqa au risque de perdre tous les acquis de la démocratie obtenus au prix d’énormes sacrifices des congolais», a déclaré Me. Jean Bosco Lalo Kpasha, 1er Vice-président national et porte-parole de cette structure.
Il convient de noter que la SADC a rencontré plusieurs acteurs du processus électoral lors de sa mission d’observation pré- électorale et s’est plutôt montrée rassurante par rapport à l’organisation des élections combinées du 20 décembre.
Pour l’instant, le ciel reste nuageux sur la RDC. Il y aura ou pas élections d’ici décembre 2023 ? En tout cas, la question suscite fantasme et polémique à un mois pratiquement de la convocation des scrutins.
Par Gédéon ATIBU