Alors dans l’Opposition, le Chef de l’État congolais était doué pour critiquer les autres ; mais il est plutôt mal placé car lui-même n’a « aucun talent ».
« Il est parfois aisé de critiquer et très mal lorsque la même critique se retourne contre soi », l’on constate. C’est exactement ce que Félix Tshisekedi démontre ces derniers jours. Michael Tshibangu, proche de Moïse Katumbi, a rafraîchi la mémoire de Félix Tshisekedi qui se permettait, sans gants, d’attaquer les dirigeants d’hier à l’époque où il fut encore dans l’opposition.
Curieux que cela puisse paraître, le 5e président de la République a du mal concilier le dire et le faire alors qu’il a la plénitude du pouvoir depuis que le FCC de Joseph Kabila est écarté « stratégiquement » de la gestion du pays, en décembre 2019.
« C’était très facile de dire des choses contre Kabila pendant 18 ans. Une fois au pouvoir, il est incapable de supporter ce qu’il faisait lorsqu’il était opposant. Petite pression, petites attaques et il réagit avec colère », a écrit Michael Tshibangu sur son compte Twitter.
« L’opposition, ce n’est pas allé chez une vieille maman d’autrui, la manipuler afin d’insulter le Chef de l’État, insulter la Première dame. Ce n’est pas ça l’opposition », a-t-il martelé. Pour Tshisekedi, l’opposition a outrepassé ses prérogatives en allant jusqu’à outrager et à débiter des mensonges sur le dos du Président de la République. « Tant que je dirigerai ce pays, je ne tolererai jamais qu’une personne menace l’unité nationale. Que quelqu’un dise que le nom de « Nyakeru » n’est pas congolais, c’est extrêmement grave », a-t-il désapprouvé en lingala. Pour lui, pareilles attitudes sont susceptibles d’énerver la cohésion nationale et susciter des troubles dans le pays.
« S’il faut que les prisons se remplissent avec des fauteurs de troubles, elles le seront », a-t-il promis.
Les acteurs politiques, ayant un avis contraire sur la gestion du pays, sont vite cueillis et traînés devant les Cours et Tribunaux pour davantage éclairer la lanterne des juges. C’est plus qu’un régime de terreur installé en République démocratique du Congo qui pousse certains observateurs à crier à « raison » à la dérive dictatoriale.
Par Gaba