Par Jean-Chrysostome Luntadila
À la presse présidentielle, une dizaine de journalistes dont la plupart sont agents de la Radio-Télévision Nationale Congolaise (Rtnc) sont victimes de diabolisation et d’un licenciement illégal et sans motif valable avec privation de leurs arriérés des salaires depuis maintenant sept mois. Ils sont accusés, sans la moindre preuve, des Kabilistes, selon le numéro 2 du cabinet du Président de la République qui les avait plusieurs fois reçus à ce sujet en son bureau du Palais de la Nation. Allégations qualifiées de mensongères, rejetées, par ces victimes innocentes qui ont presté normalement sans reproche ni sanction pendant une année et sept mois avec le président Félix Tshisekedi. Cette injustice sociale, qui intervient au lendemain de l’augmentation, cinq fois plus, de l’enveloppe salariale et en pleine période stressante et angoissante de la crise sanitaire au pays, est consécutive à la mise en place intervenue frauduleusement au sein de ce service personnel du Président de la République composé d’un effectif pléthorique de 54 agents pour la plupart des novices, signée depuis le 08 janvier mais publiée vers fin mars dernier par Abraham Luakabuanga, Giscard Kusema et Paul Diakiese, respectivement directeur et directeurs adjoints de la presse présidentielle, avant d’être curieusement approuvée par la commission de paie de la présidence, laquelle est présidée par Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, directeur de cabinet ai, ancien Directeur de cabinet en charge des questions politiques, juridiques et administratives.
Cependant, aussitôt saisi et informé, fin mars, de ce scandale administratif par les dix journalistes concernés, le directeur de cabinet Vital Kamhere avait décidé par écrit de leur réhabilitation immédiate précisant que Luakabuanga et ses adjoints n’avaient pas le droit de révoquer les agents de l’Etat, mais jusqu’à ce jour cette décision semble être foulée aux pieds probablement à cause de l’absence de ce patron de l’administration du cabinet présidentiel due à ses ennuis judiciaires.
Ces professionnels des médias qui dénoncent cette anarchie entretenue et qui ne voient plus à quel saint se vouer, lancent un cri de détresse en direction du Président Félix Tshisekedi lui-même afin que justice soit faite.