Nous sommes à la deuxième semaine de la rentrée scolaire sur toute l’étendue du territoire congolais ou presque (l’école n’a toujours pas ouvert ses portes à Bunagana).
Que faire pour sauver nos écoles dont le niveau de formation laisse à désirer ? Une occasion en or pour mettre en relief quelques facteurs-clef d’une école destinée à la croissance d’un pays et d’un peuple, à savoir :
– la qualité du profil d’homme congolais que les écoles d’État sont appelées à façonner;
– la qualité des infrastructures scolaires où sont formés des apprenants qui reproduiront plus tard le même environnement où ils ont étudié;
– L’importance du budget de l’État alloué au secteur sensible de l’enseignement;
– la qualité des programmes d’enseignements qui y sont dispensés;
– la numérisation du système scolaire et l’accès gratuit des apprenants aux autoroutes de l’information;
– la connexion pragmatique du contenu de l’enseignement avec la réalité du terrain;
– surtout la qualité de ses enseignants et la remise à jour régulière et obligatoire de leurs connaissances avec l’évolution de la science;
– un programme coercitif sur l’exemplarité morale et professionnelle des enseignants;
– une politique nationale très ambitieuse qui fixe une connexion étroite entre les enseignements scolaires et le développement à impact visible du pays.
L’école idéale pour la RD Congo? C’est celle qui s’inspire de la “société initiatique traditionnelle” où la jeunesse était principalement formée à pouvoir vite assumer des responsabilités dans le groupe et à prendre en main le destin du pays. C’est cette école qui sache conjuguer les savoirs accumulés avec l’ambition collective de rendre le pays plus compétitif et plus attractif dans le concert des nations.
Il n’est pas trop tard pour se reprendre et rectifier le tir !
Par Gédéon Atibu