Les élections de ce mercredi 20 décembre 2023 laissent un sentiment du devoir civique non accompli chez la plupart des congolais en âge de voter.
Les premières statistiques collectées par la mission d’observation électorale (Moe Cenco- ECC) font entrevoir que les résultats, qui vont en découler, seront les plus contestés de l’histoire électorale de la RDC. En effet, les irrégularités ayant émaillé les opérations de vote attestent la volonté ou l’intention du gouvernement et la CENI d’offrir au pays des élections qui cautionnent la démocratie et la détermination du peuple congolais à se choisir librement ses dirigeants.
Hormis les incidents liés au cas de fraude électorale comme le non affichage des listes d’électeurs, le vandalisme, l’ouverture très tardive des BRTC, la mission d’observation électorale CENCO- ECC a dévoilé dans la soirée son rapport de fin de journée pour les élections combinées du 20 décembre.
Des statistiques que révèle la Moe Cenco- ECC ne sont pas du tout intéressantes :
♦️ 31, 37 % des bureaux de vote non ouverts,
♦️45, 1% de bureaux de vote où le dysfonctionnement des DEV a causé l’interruption de vote
♦️9, 8% de bureaux de vote où les observateurs ont été interdits d’ accès
♦️7, 94 de bureaux qui ont enregistré des cas des violences dont 5, 98% des cas des bureaux de vote saccagés
♦️3.92 % de bureaux de vote où les scrutins ont été perturbés par la pluie
♦️1% de bureaux de vote où les électeurs admissibles au vote ont été empêchés d’opérer leur choix.
Au regard de ces statistiques, la plupart d’observateurs s’inquiètent d’un processus électoral qui va replonger le pays dans l’instabilité politique en raison de la crise post- électorale. En même temps, la CENI par le biais de son président Denis Kadima se dit heureux de la participation de ± 70% des congolais à ces élections et donne rendez-vous à ceux qui n’ont pas pu voter de se présenter devant leurs BRTC respectifs ce jeudi 21 décembre. «C’est une pratique à travers le monde. Si pour une raison ou une autre, il neige et dans notre cas la pluie, il faut permettre aux gens de participer au vote parce que c’est leur droit le plus légitime », a-t-il justifié. Une stratégie qui peine à convaincre l’opposition qui demande d’ores et déjà la réorganisation des élections par un autre bureau de la CENI plus responsable et compétent que celui dirigé par Denis Kadima.
Par Gédéon ATIBU