Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a reconnu lundi que le Registre des appareils mobiles (RAM) était une « erreur » et a déclaré que ses instructions n’avaient pas été suivies.
Lors d’une interview sur Top Congo FM, le chef de l’État a expliqué que le RAM avait été prélevé par erreur sur les consommateurs, ajoutant que c’était une « maladresse » qui a depuis été corrigée en prélevant auprès des opérateurs de télécommunications.
« J’ai appris l’existence du projet RAM pour la première fois sous le gouvernement Ilunkamba, et j’ai expressément demandé qu’aucun prélèvement ne soit effectué sur les abonnés », a déclaré Tshisekedi. « Mais mes instructions n’ont pas été suivies. »
Le président congolais a également admis que le projet RAM avait été dévoilé de manière négative lors d’une interpellation à l’Assemblée nationale. « Le projet a été présenté de manière erronée, comme une taxe sur les consommateurs », a-t-il déclaré. « Mais ce n’était pas le cas. »
La fin du paiement de la taxe RAM est entrée en vigueur le 1er mars 2022, le gouvernement ayant décidé de rendre ce service complètement gratuit. Félix Tshisekedi a réaffirmé que le RAM était une erreur et a assuré que toutes les dispositions avaient été prises pour cesser définitivement les prélèvements à partir de cette date.
La commission économique, financière et contrôle budgétaire (ECOFIN) de l’Assemblée nationale a également récemment demandé la suppression immédiate de la taxe, arguant que la taxe n’était pas retracée dans les prévisions budgétaires du gouvernement.
La taxe RAM avait généré des revenus controversés depuis son instauration, suscitant des critiques et des appels à sa suppression.
Célestin Botoleande