Alors que le pays avait déployé plusieurs centaines de soldats en République démocratique du Congo dans le cadre de la lutte contre les rebelles ADF, l’Ouganda annonce le déploiement de 1000 hommes en RDC pour lutter contre le M23.
Dans une déclaration mardi 22 novembre, le président du Centre, Germain Kambinga a indiqué que «les mille personnels militaires kenyans ça veut dire au moins 500 sont dans l’administratif, la logistique et le sanitaire soit un peu moins de 500 militaires pour le combat et les autres qui arrivent ce sera pareil», a-t-il expliqué.
Ceci saute aux yeux que la force régionale ne participera au combat. Ce sera une force qui s’occupera du territoire qu’elle a abandonnée lors de la guerre de 1996. Face à cette évidence, l’ex- ministre de l’industrie appelle la RDC à être conséquente de tous les dégâts qui pourraient surgir sur terrain.
En plus de dénoncer une présence de trop des forces armées sur le territoire congolais, Germain Kambinga dénonce le piège dans lequel l’EAC fait pousser la RDC.
«D’un côté il y a ce ballet diplomatique en RDC et de l’autre, vous avez cette pugnacité du M23 qui augmente de jour en jour. Le fight and talk qui nous est imposé ressemble à un jeu d’endormissement », a-t-il souligné en insistant sur la nécessité de ne compter que sur les FARDC pour défendre la patrie.
En juin dernier, les dirigeants de la CAE ont décidé d’envoyer un contingent de maintien de la paix dans l’Est de la RDC pour y stabiliser la situation et mettre fin aux hostilités. Le gouvernement de la RDC a accepté à condition qu’aucune troupe rwandaise ne soit intégrée à la force.
Créée en 2000, la CAE est une organisation régionale regroupant sept pays: le Burundi, la RDC, le Kenya, le Rwanda, le Sud-Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda.
Par Gédéon ATIBU