La question sur la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo a été brossée par le docteur Dénis Mukwege lors d’une conférence animée à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, le mercredi 02 mars 2022.
Dans son discours à l’occasion de ladite conférence sous le thème « Le viol comme arme de guerre », le prix Nobel de la paix 2018 a noté qu’avoir la paix nécessite le renforcement de la justice et que cette dernière ne se négocie pas.
« Nous ne pouvons pas avoir la paix sans justice et la question de la justice ne se négocie pas. Nous devrions réclamer la justice haut et fort. Aujourd’hui notre justice souffre. Je pense qu’il est temps de pouvoir reconstruire cette justice et on peut le faire en mettant les moyens aux magistrats, peut-être qui viendraient des pays étrangers, qui sont neutres, qui peuvent aider à reconstruire ce système de justice. Ça c’est mon opinion », a-t-il fait savoir.
Dans la salle de conférence de l’Université de Lubumbashi, le directeur de l’hôpital de Panzi au Sud-Kivu, a demandé qu’il ait une justice transitionnelle qui serait une aubaine face aux actes des violences perpétrées dans l’Est du pays en particulier.
« Je pense qu’on peut avoir de différents niveaux par ce mécanisme de justice transitionnelle qui peut permettre à ce qu’il ait une satisfaction et qui va permettre finalement à reconstruire un tissu social où chacun sentira qu’il fait partie de ce tissu social et qui peut participer au développement de notre pays sans complexe et savoir que tous ces droits sont protégés », a-t-il dit.
Notons qu’en séjour à Lubumbashi, le Dr Denis Mukwege a animé deux conférences avec les étudiants en médecine et d’autres chercheurs en santé publique.
Kevin Muteba