Chaque jour qui passe, la République Démocratique du Congo (RDC) enregistre de plus en plus des cas des violations et d’atteintes à la liberté de la presse. Dans son rapport de 2022 dressé à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la fin de l’impunité et crime commis contre les Journalistes ce mercredi 2 novembre, l’Association non Gouvernementale Journaliste En Danger (JED), dénombre au moins 124 cas d’atteintes à la liberté de presse.
D’après les observations et analyses chiffrées et relevées par JED dans son document, cette structure de défense des droits de journalistes rapporte qu’au cours de cette année : 49 journalistes ont été victimes de menace, 37 ont arrêtés, 18 autres agressés, 17 médias ou émissions de radio et télé interdits, 2 journalistes enlevés et 1 a été tué.
JED dénonce ces cas de menaces et attaques dont sont victimes les chevaliers de la plume qui, poursuit-il, mettent en mal la liberté d’expression et d’opinion, ainsi que la bonne marche de cette profession en RDC.
Pour JED, plusieurs facteurs sont à la base cette situation notamment, la multiplication des cas d’abus de pouvoir de personnes qui détiennent une parcelle de pouvoir, et qui se vengent de journalistes ou des médias. Mais également, l’existence d’une loi sur la presse répressive et qui date de plus deux décennies. Ladite loi criminalise le délit de la presse.
Face à ce tableau peu reluisant, l’ONG JED formule quelques recommandations entre autres, la réforme de la loi actuelle sur la presse en consacrant le principe de la dépénalisation des délits de presse et la mise en place d’un mécanisme national de protection des journalistes.
Ces chiffres sont nettement en hausse comparativement à 2020 et 2021, où JED avait enregistré 110 cas et 116 cas de violations et atteintes à la liberté de presse en RDC.
Rappelons que cette journée a été instituée en décembre 2013, lors de la 68è session l’Assemblée générale des Nations Unies, afin d’exhorter les États Membres à prendre des mesures précises pour combattre la culture actuelle d’impunité, suite à l’assassinat de deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le 2 novembre 2013 au Mali.
Murphy Fika