Par Edmond Izuba
Dans cette énième lettre ouverte, le député honoraire John Kolela ne passe pas par le dos de la cuillère pour exposer ses quatre vérités au gouverneur de la province du Kasaï-Oriental la misère que traverse son peuple. Il trouve paradoxale la souffrance que subissent les Kasaïens pourtant leur province est remplie des richesses. Il estime qu’il faut un autre gouverneur capable de conduire le peuple vers l’aube d’un nouveau matin.
Ci-dessous, la lettre ouverte de John Kolela au gouverneur Jean Maweja Muteba
Maintenir le gouverneur Maweja Muteba à la tête de la province du Kasaï-Oriental est un coup de poignard dans la gueule des Kasaïens
Celui qui s’oppose à l’inévitable, transpire sous la pluie.
J’espère que mon cri d’exaspération d’aujourd’hui qui en réalité traduit l’expression de plusieurs qui s’impatientent dans le cachot du désespoir ne restera pas un simple soupire de chuchotements aux oreilles des élus provinciaux de ladite province.
Dans la courtoisie de face à face, je refuse de faire partie de parents qui font la honte à leurs enfants et de ces politiciens en divagation qui seront insultés par les générations futures parce qu’incapables de dénoncer les maux qui préjudicient notre peuple injustement et de prendre des décisions salvatrices qui s’imposent.
Humble devant les responsabilités qui s’offrent devant nous,
Humble devant cette histoire que nous écrivons ensemble,
J’élève ma voix de conscience patriotique pour briser le silence et exiger le salut de la population de la province du Kasaï oriental qui nécessite la prise de conscience collective.
C’est le moment d’encourager l’initiative qui s’impose comme évidence par elle-même, celle de donner à cette province un autre gouverneur capable de conduire le peuple vers l’aube d’un nouveau matin afin de mettre fin à la longue nuit obscure et cauchemardesque ainsi qu’à la misère qui s’ajoute chaque jour à sa vie difficile.
Aujourd’hui , nous nous devons de prendre tous conscience de ce que, c’est au prix des douleurs souvent atroces , que l’abcès doit être crever pour y extirper le pus nauséabond et exposer la plaie béante au soin de la nature, des rayons solaires et du vent afin de retrouver notre quiétude.
Nous sommes tous témoins de ce que aujourd’hui encore après longtemps, cette province pourtant riche, navigue en plein océan sans compas, son peuple abandonné, ère en plein forêt sans boussole.
Si les femmes et hommes consciencieux n’y prennent garde, nous risquons de laisser une province très faible et dépourvue de l’essentiel.
Ça me peine de vous d’écrire avec éloquence cette souffrance misérable dont le peuple de cette province est victime.
De quel péché nous sommes-nous rendu coupables, nous peuple de cette province si riche en sol et sous-sol pour être soumis à des jeûnes continuelles.
Notre peuple est malgré lui, contraint à vivre dans un carême ou ramadan forcé et illimité.
Aujourd’hui au Kasaï-Oriental, les riches deviennent de plus en plus pauvres, les pauvres sont forcés à la mendicité et les mendiants sont contraints d’aller voir Dieu.
Le rêve de ce peuple prise en otage par l’incompétence de son gouverneur, est en train de se transformer en poussière et être balayé par le désespoir
Au regard de cette souffrance hallucinante qui perturbe la conscience, brise le cœur, étouffe la respiration et chauffe l’estomac, le silence est une complicité qui frise le crime de non-assistance à peuple en danger.
J’espère que notre sensibilité n’est pas complètement paralysée.
Par John kolela chapitre 2, verset 5.