Des acteurs de la société civile réclament le jugement de Joseph Kabila et certains de ses collaborateurs pour des «crimes» présumés commis lors de son règne (2001-2019). Mais pas du tout facile vu de nombreuses pesanteurs surtout politiques, voire politiciennes.
Dans le procès Chebeya, la Voix de Sans Voix soutient la demande des parties civiles de faire comparaître toutes les personnes citées par Paul Mwilambwe dont le sénateur Joseph Kabila.
Signalons que Paul Mwilambwe est le témoin clé du double assassinat des activistes des droits de l’homme dont Floriber Chebeya et Fidèle Bazana.
Paul Mwilambwe insiste et confirme que l’ancien Président de la République Démocratique du Congo Joseph Kabila Kabange, est « le principal donneur de l’ordre » sur le double assassinat de ces deux activistes de Droit de l’homme.
Voilà qui sonne comme une réponse à quiconque veut voir Kabila et ses compères devant la barre d’un tribunal.
Arrivé au pouvoir en 2001 du fait de la mort de son père, Joseph Kabila a été élu en 2006 puis réélu en 2011. Bien qu‘étant le tout premier dirigeant de la RDC à organiser des élections démocratiques, -contrairement à celles de Mobutu, le «Président fondateur», qui en était le seul candidat-Kabila se faisait souvent élire dans des conditions qui n’ont jamais convaincu certains de ses compatriotes qui évoquaient à chaque fois des fraudes.
Mais si l’arrivée de Joseph Kabila au pouvoir a rimé avec la fin de ce que l’on appelle «Deuxième guerre du Congo», quiconque s’avisera de feuilleter les pages de l’histoire de la RDC s’attardera forcément sur de nombreux actes commis lors de son règne. Des faits qualifiés de violation des droits de l’homme.
Difficile par exemple de ne pas faire allusion au cas Floribert Chebeya, cet activiste des droits de l’homme qui mourut en juin 2010 dans des circonstances jugées jusqu’ici floues. Des observateurs estiment que les différents procès n’ont jamais jugé ni condamné les principaux suspects dont le général John Numbi.
Par GABA.T