Le mercredi 5 février 2025, la Compagnie Africaine d’Aviation, CAA, a une fois de plus démontré son manque de considération total pour ses passagers. En effet, des voyageurs ayant pris leur vol à Kinshasa à destination de Kolwezi, ont vécu un véritable calvaire, que certains passagers qualifient d’escroquerie à ciel ouvert.
Initialement prévus pour décoller à 15h45, avec une escale à Kananga, ces passagers ont vu leur trajet perturbé par un changement de destination. Plutôt que de se rendre à Kolwezi, ils ont été envoyés à Lubumbashi. Pour la petite histoire, après leur escale dans cette ville du Kasaï, les passagers apprendront qu’ils ne seront pas déposés à Kolwezi, mais plutôt à Lubumbashi. La CAA leur remet alors la maigre somme de 50 dollars pour se trouver une chambre d’hôtel et organiser leur transport aller-retour à l’aéroport, alors qu’une chambre confortable dans ce chef-lieu de la province du Haut-Katanga revient à 50 dollars la nuit. Et donc, ce montant dérisoire ne compense ni la fatigue, ni la frustration d’un programme chamboulé.
Certains passagers ont donc décidé de passer la nuit à l’aéroport sous des températures comprises entre 18 à 20 degré. Au lendemain matin, soit ce jeudi 6 février, la compagnie annoncera qu’elle ne sera plus en mesure de ramener ses voyageurs à Kolwezi par avion et pour ce faire, ils devront prendre un véhicule qui les conduira pour un trajet routier de 5 heures, alors que le vol en avion entre Lubumbashi et Kolwezi ne dure que 30 minutes. Ceux qui refusent cette option terrestre se voient obligés de payer un billet supplémentaire auprès d’Airfast, avec un « Go-Pass », une solution qui démontre la supercherie visible de cette compagnie d’aviation.
Une manque de considération envers les passagers qui décrit visiblement un affront aux droits des voyageurs. A signaler qu’un billet CAA direct Kinshasa-Kolwezi revient à 350 dollars, tandis qu’un billet Kinshasa à destination de Lubumbashi est vendu à 250$.
Une passagers épuisée n’a pas manqué d’exprimer son mécontentement face à ce traitement.
« J’avais prévu reprendre mon travail ce jeudi matin, d’où j’avais pris mon vol direct, mais voilà le résultat. Je me suis vu dormir dehors, sous le froid, après avoir payé un billet 350$ à la nationale en plus et ce, pour une destination directe. C’est un manque de respect total de la CAA envers nous les clients. Et maintenant, on nous impose un trajet de 5 heures par bus. Franchement que l’autorité de l’aviation civile nous vienne en aide ainsi que les autorités compétentes et locales de la province du Lualaba ».
Ce scandale soulève donc des questions primordiales : l’Autorité de l’Aviation Civile (AAC) va-t-il enfin arrêter ce robinet coulant du manque de considération des clients de la part de la CAA ? Comment se fait-il que des pratiques aussi indignes soient autorisées sous sa barbe ?
Il est plus que temps que l’Autorité de l’Aviation Civile réagisse fermement face à cette situation et impose des sanctions contre la CAA. Un contrôle strict doit être exercé pour assurer que de tels abus ne se reproduisent plus. Les autorités compétentes doivent exiger une réparation des préjudices subis par les passagers, et faire en sorte que la CAA respecte ses engagements pris initialement envers sa clientèle.
Par Kevin Muteba