Depuis quelques jours, des procès s’ouvrent devant les cours militaires du Nord-Kivu, jugeant des soldats de l’armée congolaise accusés, entre autres, de fuite devant le M23, un mouvement rebelle qui sème la terreur et tue dans l’est du pays, avec le soutien présumé du Rwanda.
Plusieurs soldats ont été condamnés à la peine de mort pour ces faits. Face à ces condamnations, la Coalition LAMUKA, plateforme politique de l’opposition de Martin Fayulu, s’est opposée à la peine de mort tout en condamnant les actes de désertion.
Prince Epenge, porte-parole de la coalition, a remis en cause la politique sécuritaire du pays, s’interrogeant sur les moyens mis à disposition des militaires pour faire face à l’ennemi. Il a également critiqué les accords signés entre la RDC et l’Ouganda, qui ont abouti à des opérations militaires conjointes contre les ADF en Ituri, estimant que l’Ouganda soutient également le M23.
25 militaires condamnés à mort attendent leur verdict
Vendredi 5 juillet, 3 militaires congolais ont été condamnés à mort pour fuite devant l’ennemi, meurtre, tentative de meurtre, crime contre l’humanité et dissipation des munitions. Le même jour, le parquet militaire a requis la peine de mort contre 22 autres militaires, accusés des mêmes infractions. Le verdict de leur procès est attendu pour ce lundi 8 juillet 2024.
La Coalition LAMUKA appelle à une remise en cause de la politique sécuritaire
La Coalition LAMUKA appelle à une remise en cause totale de la politique sécuritaire du gouvernement congolais, soulignant que la peine de mort n’est pas la solution et que les militaires doivent disposer de moyens suffisants pour accomplir leur mission.
Célestin Botoleande