Le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL), a exhorté la Première ministre à prendre des mesures concrètes pour lutter contre la corruption qui gangrène tous les secteurs de la vie publique en République démocratique du Congo (RDC).
Dans une correspondance adressée à la Première ministre, le Crefdl appelle à l’adoption d’une loi anti-corruption et à la création de tribunaux spécialisés dotés d’un parquet financier. Ces mesures visent à renforcer le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la corruption en RDC.
Le Crefdl propose également de revoir le code pénal pour durcir les définitions et les sanctions liées aux actes de corruption. Cette mesure vise à dissuader les individus de se livrer à ces pratiques néfastes et à punir sévèrement ceux qui s’y adonnent.
Le Crefdl s’appuie sur un rapport récent de la Cour des comptes révélant que plus de 8 millions USD de recettes ont été détournées au sein des tribunaux, parquets et services de police à Kinshasa. Cette situation alarmante démontre que la corruption a atteint des proportions inquiétantes, y compris au sein même des institutions chargées de rendre justice et de faire respecter la loi.
Le Crefdl souligne que la corruption a un impact très négatif sur le développement du pays. Elle se manifeste par des dépassements budgétaires, des abus de pouvoir, du favoritisme dans l’exécution des projets sociaux et des détournements de fonds publics.
Ces pratiques, selon le Crefdl, privent l’État de ressources précieuses qui pourraient être investies dans des secteurs essentiels tels que la construction d’infrastructures, la santé et l’éducation. Elles contribuent également à la dégradation du climat des affaires et découragent les investissements étrangers.
Le Crefdl lance un appel urgent à la Première ministre et au gouvernement congolais pour qu’ils prennent des mesures fortes et déterminées pour lutter contre la corruption. L’avenir même de la RDC est en jeu, selon l’organisation, et il est impératif d’éradiquer ce fléau qui mine le pays depuis trop longtemps.
Célestin Botoleande