Les irruptions dans les centres d’enrôlement des électeurs prennent un tournant inquiétant, au point qu’à l’espace de 24 heures, deux centres ont été le théâtre d’une attaque de groupes armés dans le territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu.
Parmi les centres victimes d’attaques, figurent premièrement celui érigé dans l’enceinte de l’école primaire Tuendelee, dans la région de Butuhe, village situé à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Butembo.
À ce sujet, un agent de la CENI/Beni a indiqué que des miliciens ont fait irruption au centre dans la nuit du mercredi au jeudi 9 mars. Ici, un kit électoral, notamment un ordinateur et des intrants ont été emportés et deux policiers portés disparus.
Par ailleurs, l’agent électoral qui a requis l’anonymat indique qu’au petit matin, les deux policiers commis à la garde ont manqué à l’appel, et des traces de sang ont été visibles au lieu du drame. Cet incident a été à la base de paralysie d’activité au centre d’enrôlement qui a connu cet incursion.
Le second centre attaqué est celui opérationnel à l’école primaire Mudiba, dans le village de Mabuku, toujours en territoire de Beni.
Abasourdi par cette situation malencontreuse, Edgard Mateso, vice-président de la société civile du Nord-Kivu et originaire de la zone, indique qu’il s’agissait d’une tentative de vol de kits électoraux. « La garde a riposté et le danger a été écarté », renseigne-t-il.
Signalons que la région de Butuhe connaît une présence de groupes armés incontrôlés, celle de Mabuku qui est sous contrôle des miliciens Mai-Mai de l’UPLC qui attendent le désarmement, sont entre-temps commis à la sécurité des centres d’enrôlement. Des notables s’interrogent sur l’identité des assaillants et le mobile de ces cambriolages des matériels électoraux.
Edgard Mateso renchéri en demandant aux autorités de sécuriser les centres d’enrôlement des électeurs pour garantir un processus électoral apaisé.
« Nous sommes inquiets de cette menace des inciviques qui sevit aux centres d’enrôlement des électeurs. Hier c’était à Butuhe, aujourd’hui c’est à Mabuku, toujours en groupement de Malio. On se demande s’il s’agit des personnes mal intentionnées qui voudraient déconcentrer les populations de ces entités pour qu’elles ne s’enrôlent pas massivement.
Nous demandons aux autorités de garantir la sécurité du matériel électoral pour un bon processus électoral », insiste -t-il.
Grâcia KAKELA