C’est une question pertinente à laquelle nous allons répondre en donnant quelques indices de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti au pouvoir.
Tout le monde le reconnaît maintenant. Aucun autre parti ne sait véritablement jouer le rôle de l’UDPS après son accession au pouvoir le 24 janvier 2019.
Trente-sept ans durant dans l’opposition, l’UDPS a imposé ses marques de la première fille de l’opposition en défendant les valeurs démocratiques et secouant presque tous les régimes passés. Les présidents Mobutu, Mzee Kabila et Joseph Kabila en ont eu leurs comptes. Jusqu’à la fin, l’UDPS a résisté à tout, souffert comme son président Étienne Tshisekedi pour imposer un idéal au peuple zaïrois.
Malheureusement cet idéal tant défendu et soutenu peine à se matérialiser ces jours malgré l’avènement au pouvoir de l’UDPS.
Quatre ans après la prise de pouvoir, l’UDPS n’est en mesure de faire la différence entre le rôle qu’il jouait jadis et celui d’un parti au pouvoir censé affronter les problèmes multiformes du pays sans s’en dérober. Si assumer ses responsabilités est un exercice difficile pour le parti au pouvoir, il s’illustre néanmoins par accuser le prédécesseur du président Félix Tshisekedi, qui auraient précipité le pays au bord du gouffre. Rôle qu’il a si bien incarné à l’opposition de manière aussi brute que pure.
Dans l’Opposition, quel parti pour assurer la relève après l’UDPS ?
Personne ne fait mieux que l’UDPS dans l’opposition. Le Secrétaire Général, Augustin Kabuya l’a souvent répété que l’opposition est orpheline depuis que l’UDPS est un parti au pouvoir.
En effet, nombre d’observateurs politiques sont aussi de cet avis. Et le président de la plateforme politique «Le Centre», Germain Kambinga en est bien conscient.
«Le logiciel du pouvoir en RDC c’est le MPR, le logiciel de l’opposition en RDC c’est l’UDPS, qui étant au pouvoir, le terrain semble vide, je dis bien semble car en réalité ce qu’il faut craindre, c’est la lame de fond d’une opposition dont la forme n’est pas encore identifiée», a-t-il avoué.
La nouvelle opposition qui devra relever les défis devrait être intelligente, mature et disciplinée pour exercer le contrepoids du pouvoir en place. Cette opposition d’aujourd’hui est-elle bâtie pour assurer ce statut ou faudrait-il reléguer l’UDPS dans son rôle d’antan ? C’est là la question.
Par Gédéon Atibu