Le candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2023, Augustin Matata Ponyo porte plainte contre le président du Sénat, Bahati Lukwebo. Ce mercredi 21 juin, l’ancien premier ministre a saisi la Cour de Cassation pour « atteinte aux droits garantis aux particuliers ».
Augustin Matata se dit être surpris d’apprendre que Bahati a tenu une réunion avec des sénateurs et membres de son bureau pour les informer du nouveau réquisitoire du procureur de la Cour Constitutionnelle qui vise à obtenir de nouveau la levée de ses immunités.
Dans sa plainte, ce sénateur dit être choqué de ce qu’il qualifie des « complots » montés contre lui par le président du sénat avec pour objectif le mettre à l’écart dans la course électorale.
Il soutient que ce comportement de Bahati, membre du présidium de l’Union Sacrée, est « un acte arbitraire et attentatoire aux libertés et aux droits garantis par la constitution et les lois de la République, et bien plus tombe sous le coup de l’article 180 du code pénal congolais Livre II ».
Dans sa plainte, Matata Ponyo déclare ce qui suit : « Ce qui choque et me pousse à vous adresser la présente plainte, c’est que les actions que pose l’honorable Sénateur Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, relèvent de la mauvaise foi, et visent à m’éliminer de la course présidentielle, étant donné qu’il est membre du présidium de l’Union Sacrée et que lui-même s’était déjà prononcé ouvertement en faveur du candidat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo », fait-il savoir.
À lui de se plaindre : « En outre, il organise des réunions dans lesquelles il monte des complots contre moi avec pour objectif de me faire arrêter, détenir et languir pour longtemps en prison, afin de concrétiser son plan consistant à m’éliminer politiquement, alors que je n’ai commis aucune infraction et je n’ai rien fait du mal contre lui, ni contre le régime et encore moins contre l’ordre public ».
Par Kevin Muteba