Le ministre d’État en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi était devant la commission «Relations extérieures» de l’Assemblée nationale pour être auditionné. Il a soutenu dans ses mots devant cette commission que l’armée est le dispositif sécuritaire et de dissuasion de premier ordre pour la République démocratique du Congo (RDC).
« (…) la réforme de notre système de défense fait du chemin, mais la RDC a encore beaucoup à faire dans ce secteur », a-t-il déclaré insistant sur la montée en puissance des Forces armées de la RDC (FARDC).
L’audition du ministre Mbusa qui a débuté depuis mardi dernier, est basé sur l’application et le suivi des accords et conventions sous régionaux portant sur l’Est de la RDC ainsi que sur le placement des nationaux dans les organisations sous régionales.
Il a, cet effet, dénombré 27 questions portant sur les enjeux sécuritaires de la RDC au regard de diverses organisations régionales et sous régionales dont le pays est membre, notamment la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
« La situation géopolitique de la RDC, au cœur de l’Afrique, dans une région fragile, à l’équilibre instable, nous contraint à disposer d’une armée qui soit à la mesure du destin de notre pays, un État leader continental », a-t-il fait savoir.
Et de renchérir : « Il revient aussi à l’Assemblée nationale, en sa qualité d’autorité budgétaire, de s’impliquer pour que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et tout le système sécuritaire soient dotés d’un budget conséquent ».
Aussi, Mbusa Nyamwisi a indiqué que l’Exécutif national, se maximise dans les forums afin d’exiger la condamnation du Rwanda, tout en rappelant sa présence à Bujumbura (Burundi), et à Luanda (Angola), pour les sommets de l’EAC et de la CIRGL.
Par ailleurs, sur le placement des Congolais dans des organisations régionales et sous régionales, le ministre Mbusa a révélé les différents modes d’attribution des postes au sein des organisations. Il a cité quelques noms, essentiellement des femmes, occupant des postes de haut rang, notamment au sein de la SADC et de la CEEAC.
Par Kevin Muteba