Par Jean-Chrysostome Luntadila
Une affaire de Coronavirus éclabousse la Présidence de la République.
Après les disparitions brusques à la Présidence de la République, il a été demandé à tous les agents et cadres des services annexes et connexes de l’administration du Président de la République d’aller se faire dépister. Cette mobilisation a été assurée par le médecin personnel du chef de l’Etat, l’un de ses gardes rapprochés et l’un de ses assistants, après un premier test assuré par le conseiller de Félix Tshisekedi en matière sanitaire. Sensibilisés, les collaborateurs du chef de l’Etat, craignant la psychose qui avait déjà gagné le terrain, se sont rendus dans les endroits indiqués.
Deux semaines plus tard, les résultats sortent surprenants. Plusieurs dizaines de collaborateurs du Chef de l’État sont testés positifs à la pandémie de COVID-19. L’information a été passée de bouche à l’oreille. Et le résultat, est remis à chacun en toute discrétion possible. Comment se passera leur prise en charge ?
A cette question, le médecin privé du président, son garde rapproché et son assistant n’ont pas trouvé d’autres possibilités que de les renvoyer à la maison en attendant leur guérison. Curieusement, ces dizaines d’agents et cadres du protocole d’État, de la sécurité, de la presse présidentielle, des conseillers sont renvoyés à la maison sans prescription médicale, ni une solution pour les soins.
En quarantaine dans leurs maisons depuis trois jours passés, ces collaborateurs du Chef de l’État commencent à émettre de doutes sur les résultats assortis d’un dépistage qu’ils suspectent désormais.
Ceux qui ont tenté de joindre le service médical du Chef de l’État, la réponse est sans ambages : restez à la maison jusqu’à ce que vous sentiez mieux.
«Apres nous avoir emmené à faire le test de Covid-19, nous avons attendu près de trois semaines pour avoir les résultats. Pourtant nous savons tous que, avec COVID-19, la période d’incubation dure 15 jours. Si réellement nous étions infectés, nous serons déjà malades et pris en charge», a déclaré à la rédaction d’Objectif-infos un conseiller de Félix Tshisekedi.
«Il s’agit plutôt d’un test boutiqué pour justifier le fonds alloué à la Présidence de la République pour la prise en charge de son personnel atteint. Ce n’est pas normal que nous soyons renvoyés à la maison sans médicaments, ni un modèle de traitement», explique un membre de la presse présidentielle.
Contrairement au premier test assuré par le Conseiller Principal à la santé qui avait mobilisé tout le personnel de la présidence et qui s’était effectué à la clinique de la Cité de l’Union Africaine, ce dernier test assuré par les membres de l’antichambre du président de la république s’est déroulé en catimini dans un bureau à l’UA et n’a concerné que les services basés à l’UA.