Instable depuis plus de 20 ans, le problème de l’Est pour les congolais reste ses voisins africains qui financent et soutiennent ces mouvements rebelles dont le M23, qui contrôle la cité de Bunagana depuis plus de 100 jours sans réaction d’une grande envergure de la part du gouvernement congolais. Ce dernier ne s’est pas encore montré à la hauteur d’une telle mission.
En effet, à l’interne, la dynamique interne semble être bien portée. Plusieurs voix des acteurs politiques et des ONG et des Mouvements Citoyens n’ont cessé de dénoncer le pouvoir de Kigali qui participe d’une manière voilée et officieuse au plan de déstabilisation de son voisin, la RDC.
Alors que le gouvernement congolais s’emploie de toutes ses forces à déloger le M23 du territoire occupé, le président de l’ASADHO, Jean-Claude Katende estime que le problème ne réside pas dans le retour de la paix à Bunagana mais plutôt d’en finir avec le pouvoir de Kigali incarné par le « sanguinaire » Paul Kagame.
« Avec le Rwanda, le problème fondamental n’est pas le retrait rapide du M23, le Président Kagame doit mettre fin à sa politique de destabiliser le Congo, en servant des groupes armés pour continuer à piller nos ressources naturelles et en infiltrant nos institutions », écrit Jean-Claude Katende, qui propose cette solution, qui semble s’inscrire dans la durée.
L’Est de la République démocratique du Congo est en proie à une insécurité croissante que crée les principaux groupes armés actifs dans cette partie du pays. La paix est un sujet très particulier que les populations civiles voudraient vivre non en un jour mais de manière permanente.
Par Gédéon Atibu