Les travaux de la commission paritaire gouvernement de la République et l’intersyndicale nationale de l’administration publique (INAP), ont été lancés lundi 11 septembre à Kinshasa, par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.
« Pour ce qui est de la commission paritaire dont j’ai l’honneur de lancer les travaux ce jour, c’est une occasion pour les syndicalistes que vous êtes, de discuter avec la partie gouvernementale sur les conquêtes, qu’il est possible d’engranger ensemble en tenant compte bien entendu, des moyens mobilisables dans le cadre du projet de loi des Finances 2024 », a déclaré le chef du gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde, dans son mot d’ouverture à ces assises de cinq jours, qui se dérouleront du lundi au vendredi.
Et d’ajouter : « La plus belle femme du monde ne pouvant donner que ce qu’elle a. Il s’agit d’un grand moment d’évaluation de ce qui devrait être fait afin de projeter l’avenir avec confiance, en s’assurant, au préalable, de la plus haute probabilité de réussite. L’expérience donne effectivement raison à l’option participative, en ce que les décisions sont mieux exécutées lorsqu’elles procèdent d’une planification harmonieuse entre les différentes parties prenantes ».
Le chef du gouvernement a promis de rester personnellement attentif aux différentes délibérations, qui se feront dans les sous-commissions, en gardant l’espoir que la lumière du consensus jaillira du choc des idées.
Des instructions autours de la finalisation du processus de montée en grades Concernant la question de titularisation et de montée en grades, le chef du Gouvernement a instruit le Vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, de finaliser le processus de la deuxième vague, et de l’accélérer, de titularisation et de montée en grades de toutes les administrations publiques. Pour la première vague de la montée en grades, qui concerne plus de 10 mille agents, c’est un processus qui est déjà finalisé, déjà signé et qui n’attend que d’être publié au niveau de la Primature.
Pour sa part, le vice-Premier ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, a précisé que ces travaux procèdent à l’évaluation du niveau d’exécution des promesses gouvernementales face aux revendications « légitimes » des agents de carrière des services publics de l’Etat, portées par l’INAP.
Selon le président de l’INAP, Fidèle Kiyangi, ces assises ont pour missions d’évaluer les différents protocoles d’accord signés entre parties en 2015, 2018, 2020, et 2021. Pendant ces cinq jours, les participants devront produire un travail qui permettra de maintenir l’harmonie entre les parties et, par conséquent, la cohésion sociale au niveau national.
Par ailleurs, il a évoqué les problèmes sociaux professionnels des agents de carrière de l’Etat et des fonctionnaires, notamment le manque d’un barème salarial depuis 63 ans de l’indépendance en RDC, la non application de salaire de base pour un huissier fixé depuis 2008, soit à 200 USD, et la non prise en charge des malades au niveau de l’administration publique en cas de décès.
Lors des précédents travaux, le gouvernement avait démontré la volonté de rencontrer le cahier des charges de l’intersyndicale nationale de l’administration publique (INAP) par la mise en œuvre des résolutions de l’Accord de Bibwa, en optant pour la réduction de l’IPR (impôt professionnel sur le revenu) de 15 à 3 %, et l’augmentation des salaires à hauteur de 45 %.
Par KM