Fils d’Édouard Mpolo et de Tècle Bokako, Maurice Mpolo était né le 12 septembre 1928, à Inongo en République Démocratique du Congo. Après ses cinq ans d’école primaire, il va entrer au noviciat à Tumba pour devenir frère des écoles chrétiennes.
Il va mettre fin à ce parcours religieux pour s’inscrire dans une autre école à Kinshasa avant de finir par être enrôlé dans la Force Publique que fut l’armée coloniale. En septembre 1952, il sera chassé de l’armée à cause de son arrogance et de son indiscipline.
Mpolo va alors s’élancer dans le journalisme mais il sera très vite arrêté par la police belge pour la publication des idées subversives. À sa sortie, il va s’engager en politique et il deviendra le président urbain du Mouvement National Congolais (MNC) à Léopoldville et à ce titre il va participer à la Table Ronde belgo-rwandaise à Bruxelles.
À la proclamation de l’indépendance du Congo le 30 juin 1960, Mpolo sera élu à la chambre des députés comme représentant du District Lac Léopold II.
Le premier ministre Lumumba nommera Maurice Mpolo comme ministre de la jeunesse et des sports dans le gouvernement. Le 5 septembre 1960, à la suite de la révocation de Patrice Lumumba par Joseph Kasa-Vubu, il est nommé chef d’État-Major sans pour autant avoir l’opportunité d’occuper pleinement cette fonction.
Le 17 janvier 1961, Mpolo, Okito et Lumumba sont exécutés non loin du village de Mwadingusha.
En 1992, la conférence nationale souveraine tente de faire la lumière sur l’assassinat de Maurice Mpolo, Joseph Okito et de Patrice Lumumba. Le corps de Maurice Mpolo aurait été découpé puis fondu dans de la soude par Gérard Soete.
Par Gédéon ATIBU