La question du dialogue national en République démocratique du Congo continue de faire couler beaucoup d’encres et des salives. Alors que l’opposant Martin Fayulu plaide en faveur d’une concertation nationale pour résoudre les nombreux défis auxquels le pays est confronté, le président Félix Tshisekedi semble plutôt réticent à l’idée d’engager de telles discussions.
Depuis plusieurs semaines, Martin Fayulu, président de l’ECIDE, appelle à un dialogue inclusif entre les forces vives de la nation afin de trouver des solutions durables aux problèmes qui minent la RDC. L’opposant propose notamment de discuter de l’agression rwandaise à l’Est, de la mauvaise gouvernance, des violations des droits de l’homme et des réformes institutionnelles.
Toutefois, cette initiative ne semble pas rencontrer l’assentiment du président Félix Tshisekedi. Lors d’un déplacement en Hongrie, le chef de l’État a clairement exprimé son désaccord avec l’idée d’un dialogue national, jugeant que le pays n’est pas en crise politique. Le président Tshisekedi a toutefois laissé entendre qu’il était ouvert à des échanges avec les acteurs politiques, à condition que ceux-ci se déroulent dans un cadre respectueux des lois et des institutions.
Cette prise de position du président congolais a suscité de nombreuses réactions au sein de la classe politique et de la société civile. Si certains saluent la volonté du chef de l’État de maintenir l’ordre constitutionnel, d’autres estiment que le refus d’engager un dialogue est une erreur qui pourrait aggraver la crise.
Célestin Botoleande