Un front national et patriotique s’avère nécessaire pour juguler la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo où une centaine de groupes armés dont le M23 règnent en maîtres.
Nombre d’observateurs ont compris que les États du monde n’ont pas un regard plein de pitié et de solidarité quant au cyle de violences armées qui secouent ce grand pays francophone au coeur de l’Afrique. Seule contre tous, comme on peut le constater lors de la 77è Assemblée générale de l’ONU au cours de laquelle aucun pays du monde n’a officiellement pris position de ce qui se passe à l’Est de la RDC.
Face à cette vision que l’on se fait sur cette guerre de l’Est, les congolais sont donc condamnés à faire preuve d’une dynamique interne pour repousser les ennemis africains et leurs parains.
« Nous devons donc être plus soudés pour être plus forts », suggère l’ancien Directeur de cabinet Adjoint du président Joseph Kabila.
En effet, ceci n’est qu’un début de solution. Après avoir allumé la flamme de l’unité, il faudra alors nous préparer, nous battre, travailler et nous organiser », estime Jean-Pierre Kambila dans le but de réussir le pari de notre survie.
La RD Congo, pays riche en sol et sous sol devra comprendre les enjeux de cette guerre de l’Est et ses principaux animateurs. La position de la RDC ne lui donne pas le luxe de pactiser avec tout le monde. Au contraire, il faut au pays de Félix Tshisekedi, être plus éveillé, plus prudent et même plus organisé pour imposer le respect à travers le monde et la sous région.
« Préparons nous, ce moment risque fort d’arriver. Le Rwanda et les autres envient trop la RDC pour nous laisser en tirer profit. Unis, nous sommes plus forts. Mobutu est parti depuis 25 ans, actualisons le discours unitaire », a-t-il insisté.
Connaissant de quoi sont capables les congolais, cet acteur politique doute fort de voir le plan de balkanisation de la RDC aboutir à quelque chose. Pour lui, le patriotisme est la seule magie, qui puisse s’ériger en barrière contre l’envahisseur.
« Balkaniser ce pays sera très difficile parce que les Congolais aiment leur pays, maintenant c’est aux élites de mieux réfléchir, travailler et organiser les masses ».
L’Est de la République démocratique du Congo est en proie à une insécurité croissante que crée les principaux groupes armés actifs dans cette partie du pays.
Instable depuis plus de 20 ans, le problème de l’Est pour les congolais reste ses voisins africains qui financent et soutiennent ces mouvements rebelles dont le M23 qui contrôle la cité de Bunagana depuis plus de 100 jours sans réaction d’une grande envergure de la part du gouvernement congolais. Ce dernier ne s’est pas encore montré à la hauteur d’une telle mission. La paix est un sujet très particulier que les populations civiles voudraient vivre non en un jour mais de manière permanente.
Par Gaba