Par Serge Mavungu
L’ACAJ a ,par l’entremise d’un communiqué de presse ,décrié le spectacle offert ,hier ,au peuple congolais par la coalition FCC-CACH à l’occasion de la prestation de serment de trois juges de la Cour Constitutionnelle, récemment nommés par Ordonnance présidentielle.
Au regard de cette énième crise, indique ce communiqué de presse ,l’ACAJ se fait le devoir de rappeler, dans les lignes qui suivent, l’alerte qu’elle avait lancée dans son rapport sur l’An 1 de l’alternance, publié le 29 janvier 2020, et intitulé : Alternance politique en République Démocratique du Congo : De la lueur au leurre d’une coalition contre-nature.
« Vivement préoccupée par cette situation inacceptable et après évaluation conséquente, l’ACAJ tire la sonnette d’alarme et en appelle au sens de responsabilité des uns et des autres. Au demeurant, elle proclame haut et fort que la coalition FCC-CACH n’augure point des lendemains enchanteurs pour la population congolaise », peut-on lire dans le corps de ce document de l’ACAJ
La défiance d’une grande partie de la population ,souligne-t-on ,à l’égard du Gouvernement et des errements institutionnels constatés dans son fonctionnement est flagrante.
Il est dès lors ,poursuit l’ACAJ , urgent de sortir de la crise politique et institutionnelle latente et permettre au quinquennat en cours de connaitre un second souffle qui permettrait l’amorce de l’amélioration des conditions de vie de la population.
Considérant d’une part, que la composition de l’Assemblée nationale, dont le gouvernement est le reflet, doit à la fois représenter la pluralité et les attentes du peuple congolais et à la fois dégager une majorité claire pour assurer la stabilité du gouvernement, et d’autre part de concilier le fonctionnement et l’action de ce dernier aux besoins du plus grand nombre, l’ACAJ propose un recours ultime à l’arbitrage du peuple souverain, bénéficiaire attitré de l’action gouvernementale.
En clair, comme la crise perdure, l’ACAJ en appelle au recours à l’article 148 de la Constitution sur la dissolution de l’Assemblée nationale.