Par Edmond Izuba
Avec une farde portée en bandoulière, le premier ministre Sylvestre ILUNGA ILUNKAMBA est arrivé seul en fin d’après-midi ce lundi 7 décembre à la cité de l’Union Africaine.
Recu par le Président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo , le premier ministre du gouvernement de coalition a eu une entrevue d’une heure.
À en croire une dépêche de la presse présidentielle, à l’issue de cet échange entre les deux personnalités, en l’absence de leurs collaborateurs, le premier ministre Sylvestre ILUNGA ILUNKAMBA s’est refusé à tout commentaire devant la presse présidentielle.
Aussitôt après son échange avec le Chef de l’État, le Premier ministre Ilunga Ilunkamba était à (la primature) son lieu de travail depuis le matin de ce lundi 7 décembre 2020. contrairement aux rumeurs qui annonçaient sa propable démission dans les heures qui ont suivi le discours à la nation du Chef de l’État. Il a reçu en audience le comité de pilotage de équipe de riposte contre la Covid-19.
“Le Premier ministre continuera à travailler dans l’intérêt du peuple, l’intérêt général », nous livre un des proches de Ilunga Ilunkamba Sylvestre.
Un nouveau blocage pointe à l’horizon ?
Quelques heures après l’adresse du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo sur les résolutions de ses consultations, la Dynamique pour la sortie de crise (Dysoc) de Jean-Pierre Lisanga Bonganga évoque déjà un échec cuisant.
Pour elle, les conclusions des consultations ont renforcé la dictature voulue par Félix Tshisekedi.
« Rien de bon pour le pays, mais elles risquent plutôt de plonger le pays dans une crise sans précédent ».
Bien avant, Jean-Pierre Lisanga Bonganga avait déjà révélé plusieurs irrégularités et les violations de la Constitution envisagées:
la dissolution de l’Assemblée Nationale, conformément à l’article 148 de la Constitution. Force est de constater que, cette dissolution ne peut intervenir qu’en cas de crise persistance entre le Gouvernement et l’Assemblée Nationale, ce qui n’est pas le cas à ce jour;
l’organisation d’un référendum, cas de figure à exclure parce qu’il exige l’adoption d’une loi référendaire qui nécessite une majorité Parlementaire, de plus le référendum est soumis aux contraintes liées à la mise en place de la Ceni et aux financements des opérations référendaires.
La Dynamique pour la sortie de crise (Dysoc) avait également évoqué la nomination d’un informateur pour détecter une nouvelle majorité, appelée majorité requalifiée. Cela est conditionnée par la démission du Premier ministre en fonction, et l’existence d’un cadre juridique des consultations si non cette nomination d’un informateur est un coup d’Etat constitutionnel.
Ilunga Ilunkamba prône la stabilité des institutions
Dans le même ordre d’idée, le Premier Ministre, Ilunga Ilunkamba a déclaré au cours du Forum des parlementaires de la SADC que « la coalition est indispensable à la stabilité de la RDC ».
Notons qu’au delà de certains désaccords entre la coalition FCC-CACH ,l’on note quelques points positifs notamment, l’accompagnement sans faille du Chef de gouvernement dans la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement, la liste n’est pas exhaustive.