Par Gédéon ATIBU
Depuis quelques jours, l’opinion assiste à un véritable passe de mots entre l’opposition et la majorité au pouvoir concernant la question relative à la réforme de la CENI et participation au cadre de dialogue tant voulu par l’opposition genevoise.
Le G13 qui suit de très près le débat et l’adoption de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI reste sur sa soif des réformes.
« À 876 jours du délai constitutionnel de la convocation des scrutins pour 2023, le G13 relève que le retard accumulé dans la préparation des élections menace, si l’on n’y prend garde, sérieusement la perspective de la tenue effective dans les délais constitutionnels des élections en 2023 et ce, compte tenu de l’ampleur des opérations préélectorales et électorales à réaliser », rappelle le G13 dans un document signé par 10 des 13 cardinaux qui militent pour un consensus autour des réformes.
Le G13 aussi souligne que la modification de la loi organique sur la CENI aurait dû être une indication majeure de la réelle volonté de répondre aux causes qui plombent l’organisation des élections crédibles en RDC depuis 2006 à 2018.
Plus loin, le G13 accuse l’Assemblée nationale de n’avoir pas tiré de leçon du passé dans la mesure où la CENI est désormais plus politisée que sous Joseph Kabila.
Le G13 note ainsi que la grande ambition de la réforme, esquissée par consensus lors des consultations menées par le G13, a été sacrifiée sur l’autel du partage des postes au Bureau de la CENI, au profit d’une réformette sans envergure et sans prétention de changer la gouvernance électorale.
Le groupe de 13 (G13) personnalités politiques signataires de l’Appel du 11 / 07/ 2020 en faveur du consensus sur les réformes électorales appelle toutes les forces politiques et sociales, partisanes du consensus sur les réformes électorales, à se mobiliser dans le cadre d’un front citoyen pour les élections véritablement libres, démocratiques, transparentes et inclusives en 2023.