Par Ben Dongoko
Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 17 juillet, plusieurs personnalités politiques se sont mis d’accord sur la recherche d’un consensus sur les questions électorales majeures qui divisent la classe politique. Ils sont au nombre de 13 au total, les créateur de cette dynamique spontanée née des marches anti et pro Ronsard Malonda. Ce groupe dénommé « Appel du 11 juillet » regroupe des députés nationaux dont Claudel-André Lubaya, Delly Sesanga, Patrick Muyaya, Juvenal Munubo, Henry Thomas Lokondo, Jacques Nd’joli, Jean-Jacques Mamba, Jean-Marc Mambidi, Charles Makengo ainsi que les personnalités politiques telles que Daniel Mukoko Samba etJea-Pierre Muongo. Sans oublier la société civile qui est représentée par Paul Sapu de la FIDH et Mme Riche Manya.
Cette dynamique « Appel du 11 juillet » s’érige au milieu du village entre les camps politiques extrémistes et radicaux qui semblent pris en étau cette question d’intérêt commun qui devrait être traité sans passion aucune.
« La division au sein de la coalition gouvernementale, division au sein de la majorité parlementaire, division y compris au sein de la société civile et particulièrement parmi les confessions religieuses, entrainant une fracture au sein de nos populations, avec parfois des positions extrêmes comme celles vécues lors des dernières manifestations de rue qui aggravent le contexte délétère actuel de la vie nationale… », a déclaré Riche Manya lors d’un point de presse à Kinshasa.
Un seul objectif : éviter au pays de rééditer le cycle de violences récurrentes consécutives aux contestations et aux revendications électorales, mais également garantir la tenue effective des élections démocratiques, crédibles et apaisées en 2023.
Pour atteindre les réformes visées, ces 13 personnalités politiques et membre de la société civile entendent approcher les parties prenantes au processus électoral, sensibiliser et mobiliser la nation toute entière afin d’aboutir à un consensus tant attendu.
Le cahier de charge que propose la dynamique Appel du 11 juillet prend en compte les expériences électorales de 2006, 2011 et 2018 et concernent le cadre organique, institutionnel que légal des élections et impliquent : la modification de loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI ; la révision de certains articles de la constitution, à l’exception de l’article 220 et dans le respect de celui-ci, notamment le rétablissement des deux tours de l’élection du président de la république (art.71) ; et la modification de la loi électorale votée en 2017.
Notons par ailleurs que ces personnalités politiques invitent tous les autres partis politiques et sociétés civiles à mettre au piédestal l’unité et l’intérêt de la nation au détriment des intérêts partisans.