L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale a été inculpé entre autres pour outrage au Chef de l’État. Officiellement assigné à résidence surveillée, l’ex-président du parti présidentiel n’a jamais quitté la prison centrale de Makala où il est détenu depuis le 12 août 2022.
Alors que la troisième audience du procès Jean-Marc Kabund à la Cour de cassation est prévue pour le 17 octobre prochain, des voix au niveau de la société civile et ONG continuent à se lever pour dénoncer les conditions dans lesquelles est détenu l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale.
Joignant sa voix à celle de son parti Alliance pour le Changement, Jean-Claude Katende parle d’un règlement de comptes dont fait l’objet l’ancien bras droit du régime Tshisekedi.
« Le refus d’exécuter la décision de justice en ce qui concerne le placement de Jean-Marc Kabund en résidence surveillée est une preuve qu’il s’agit d’un règlement de comptes », dénonce Jean-Claude Katende via son compte Twitter. Pour le président de l’ASADHO, « l’esprit de vengeance est une menace contre l’État de droit», a-t-il ajouté, avant d’appeler les dirigeants et autorités compétentes chacun en ce qui le concerne de mettre le plus vite possible fin à cette « honteuse » pratique.
En tout cas, ce lanceur d’alerte ne comprend pas pourquoi cette détention prolongée alors que la décision d’assignation à résidence avait été prise.
Pour rappel, les propos incriminés ont été prononcés le 18 juillet au cours d’une conférence de presse.
Il avait dénoncé « le clientélisme et la corruption à grande échelle dans les institutions » ainsi que la désacralisation du Parlement animé, selon lui, par des « clowns politiques ». Des mots très durs qu’il a réitéré à l’encontre d’autres proches de l’actuel pouvoir.
Il n’était pas non plus allé de main morte en parlant de Félix Tshisekedi qualifié d’« incompétent » et de « danger au sommet de l’État ».
Par Gaba