La Saint-Valentin reconnue comme une fête des amoureux, s’éloigne de plus en plus de son sens positif pour se réduire au coït, à l’impudicité. D’après un sondage mené auprès des hôtels de la commune de Lemba, une des communes de la ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo (RDC), l’on enregistre un nombre élevé de clients célibataires dans des hôtels, en ce jour du 14 février.
À en croire nos sources signés sous le sceau de l’anonymat, au-delà de la Saint-Valentin, la journée de la femme, la Noël et la fête de nouvel an boostent également les recettes des hôtels.
Au lieu d’être une journée d’expression d’un amour sincère, les amoureux sautent sur la Saint-Valentin pour pratiquer l’impudicité. Toute génération confondue, entre mineurs, mineures avec adultes, adultes entre eux également, etc. tous, chantent à la même note. Conséquences, des VIH et grossesses non désirées sont imminentes qui seront plus tard, à la base du taux élevé de la prostitution et du banditisme urbain.
Il revient aux autorités compétentes de prendre à bras-le-corps ce problème à travers une bonne communication axée sur le changement des comportements. Les jeunes doivent avoir un esprit de discernement à l’égard de certains évènements aux origines «douteuses». Repanser la pensée des congolais doit être une des priorités gouvernementales permettant à ces derniers de promouvoir les valeurs au détriment des antivaleurs.
Saint Valentin, une fête aux origines païennes ?
La St-Valentin tirerait ses origines d’une fête païenne célébrée par les Romains : les Lupercales. Le 15 février, les prêtres de Lupercus, le dieu de la fertilité de la Rome antique, sacrifiaient des chèvres et s’enivraient. Une fois le rituel terminé, ils parcouraient les rues, à peine vêtus, pour toucher les passants. L’histoire veut également que, lors de cette fête païenne, les femmes s’approchaient des prêtres pour être touchées. Elles croyaient que ce petit geste augmenterait leur fertilité et faciliterait l’accouchement. D’autres versions racontent plutôt que les hommes fouettaient les femmes avec une lanière de cuire pour les rendre fertile.
C’est vers 496 qu’un pape décida que la Saint-Valentin serait célébrée le 14 février, dans le but de contrecarrer les Lupercales chez les Romains. Malgré tout, la fête païenne s’organisait en cachette et proposait de nouveaux rituels. Le 14 février, les femmes célibataires se cachaient aux alentours de leur village et les jeunes hommes partaient à leur recherche. Lorsqu’un homme en découvrait une, il devait la marier dans l’année. Même les hommes mariés participaient à cette course pour tenter de retrouver «la plus belle fille du village» et trouver leur plaisir la nuit de la St-Valentin.
Par Ben DONGOKO