Au cours de la plénière du jeudi 21 avril, dirigée par le deuxième vice-président de la chambre haute du parlement, Sanguma Temongonde, le président du Sénat Modeste Bahati a présenté sa proposition de loi modifiant et complétant la loi du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture.
Cette proposition de loi apporte des innovations en vue d’améliorer la loi du 24 décembre 2011 qui, bien que promulguée la même année, n’a jamais été appliquée, alors que le secteur agricole en République Démocratique du Congo, en dépit des 80 millions de km de terres arables, dont seulement 5% sont exploitées, n’arrive pas à répondre aux besoins alimentaires de la population.
À l’en croire, compte tenu de l’immensité du pays et sa démographie, estimée à plus de 85 millions d’habitants, une bonne organisation du secteur agricole attirerait beaucoup d’investisseurs, avec comme effets d’entrainement, la création de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects, l’autosuffisance alimentaire ainsi que le développement des zones rurales. Avant de soutenir qu’une agriculture moderne et mécanisée peut être l’une des richesses principales de la RDC.
« Les dispositions de la loi du 24 décembre 2011 sont lacunaires inadéquates. Elles prévoient la taxation par exemple des intrants, des semences. Cela ne contribue pas à l’amélioration de l’agriculture en RDC. Certaines dispositions de la loi de 2011 sont aussi de nature à limiter sensiblement l’ambition du gouvernement de redynamiser l’Agriculture vivrière, industrielle et pérenne, et de faire de ce secteur, le fer de lance de l’autosuffisance alimentaire », a-t-il fait savoir.
Modeste Bahati Lukwebo a relevé la nécessité de modifier et compléter l’article 16 de la loi de 2011, qui revêt un caractère discriminatoire en ce qu’il exclue les étrangers et les personnes physiques à l’acquisition des concessions agricoles.
Après des interventions pertinentes des sénateurs, l’auteur de la proposition de loi, a sollicité et obtenu un délai de 7 jours pour répondre aux préoccupations soulevées par ses collègues.
Par Bien-aimée Bosasele