La démocratie et les libertés fondamentales sont encore une fois foulées aux pieds au profit des intérêts mesquins particuliers. En ce 29 avril, déclaré anticipativement journée fériée en guise de la fête nationale de l’enseignement, célébrée le 30 avril de chaque année; les enseignants sont tournés en bourriques, voyant leurs intérêts à nouveau bafoués.
Les prétendus democrates et défenseurs des intérêts généraux d’hier dévoilent enfin leur vrais visages manipulateurs aujourd’hui, faisant montre de goût du lucre que de valeurs humaines supérieures, telle la formation de l’homme ! Au jour de la fête de l’enseignement, ils préfèrent monopoliser les efforts utiles à la régularisation des conditions précaires de la vie des enseignants congolais, pour une fête politique des visées propagandistes, au stade de martyrs de la Pentecôte.
La raison rejoint encore le camps de nos pauvres enseignants qui, ces dernières années, tiennent toujours une grève à l’approche de chaque rentrée scolaire, parce que roulés dans la farine quant à leurs salaires insignifiants et leurs rémunérations irrégulières, alors qu’ils forment à prix d’or ces politiciens qui, une fois aux affaires des gestions de la respublica, n’en font qu’à leurs têtes, ne privilégiant que leurs intérêts partisans égoïstes !
La vérité éclate au grand jour ce samedi 29 avril par la tenue d’un meeting politique mobilisant mille efforts, au détriment de l’aisance des enseignants qui ne sont gratifiés d’aucun supplément d’avantages professionnels, pendant que des profiteurs des sacrifices qu’ils essuient, fêtent au nom de intérêts généraux, mais qui, en réalité, sont personnels.
À en croire les rationalisations que d’aucuns objectent sur les politiques congolais, on y adhérerait à cent pour cent, car les politiques congolais sont flatteurs et prometteurs d’avantages sociaux à loisirs hors jeu; mais qu’une fois au pouvoir, ils usurpent les biens du peuple pour leurs profits personnels. Nous avons compris la leçon !
Qu’ont fait les démocrates au pouvoir du fameux slogan du « peuple d’abord! » Le peuple, est-ce les membres de leurs partis politiques, ou soit la totalité de la population congolaise? Face à ces fourberies, l’écoeurement est grandissime du fait des jonglages politiques d’usages de mots pour une finalité de roublardise dont seul est bénéficiaire une poignée d’hommes au détriment de centaines de millions que compte la nation congolaise. Pis encore, les enseignants, ces pauvres edificateurs de l’intelligentsia et de la conscience du peule.
Par Yannick Mayele