Par Ben Dongoko
Les frustrations entre la Sokimo et ses partenaires ont des retombées néfastes sur les Agents de cette société minière. Plus de 93 mois d’arriérés accumulés, ces agents ne parviennent plus à satisfaire n’est fût ce que leurs besoins primaires.
« Si la Sokimo SA avait bénéficié de ses royalties depuis l’entrée en production de Kibali, le personnel de Sokimo SA, n’aurait pas accumulé 94 mois d’arriérés de salaire, évalués à 75 millions de dollars », a souligné Annie Kithima, PCA de cette entreprise minière, dans un document dont la copie est parvenue à la rédaction de objectif-infos.cd ce vendredi 14 mai 2021.
À l’en croire, la Sokimo a enregistré des pertes allant jusqu’à 6 milliards USD, pendant la période d’exploitation de ses gisements par Kibali Gold, son partenaire.
La Sokimo a révélé par ailleurs que ses partenaires, notamment Randgold et Anglogold ont négocié ont négocié discrètement entre 2007 et 2008, l’exploitation de des gisements de 1.836 Km carrés des ressources minérales, l’un des plus grands gisements d’or non développés en Afrique.
À titre de précision, un différend oppose depuis quelques années la Sokimo (une société publique) ainsi que Kibali Gold Mine (un privé). A la base, un litige lié au droit minier.
Dans la suite des évènements, le Tribunal de Commerce de Kinshasa/Gombe a autorisé le samedi 17 avril 2021, la saisie conservatoire des créances sur les avoirs appartenant à la société minière Kibali Gold Mines Sarl logés dans les livres de plusieurs banques commerciales en RDC, pour sûreté et garantie de paiement de sa créance évaluée à 1.113.800.000 USD à la Société Minière de Kilo Moto (Sokimo).
La saisie de ces différents comptes de l’entreprise Kibali Gold Mines Sarl fait suite à la requête introduite par la Sokimo au Tribunal de Commerce de Kinshasa/Gombe, le 15 avril 2021.