Le diagnostic sur l’élimination de la RDC à la phase finale de la Coupe du Monde Qatar 2022 vient révéler au grand jour que la République Démocratique du Congo est gérée par l’Union Sacrée de la Nation à la manière de son équipe nationale.
Le Président Félix Tshisekedi s’est séparé du Front Commun pour le Congo parce qu’il estimait à tout bout de champ que la plateforme chère à Joseph Kabila lui mettait des bâtons dans les roues bien que l’on en est venu à se rendre compte qu’il en avait aucune pour prétendre à un changement de paradigme.
Plein de rêves comme un peu l’équipe nationale de la RD Congo, le tchef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo considéré comme le sélectionneur national avait mis sur pied l’Union Sacrée de la Nation avec laquelle il a tant espéré répondre positivement aux attentes des milliers de congolais. Qu’en est-il aujourd’hui ?
On s’en souviendra, il y a peu, après le match aller du 25 mars au stade des Martyrs de Kinshasa, le Président Tshisekedi en première ligne pour la qualification au mondial 2022 et le sélectionneur Argentin Hector Cuper ne se sont pas montrés assez exigeants vis-à-vis des joueurs par rapport au résultat final face au Maroc. Grande aura été l’erreur de se contacter du minima ne sachant pas qu’il restait une deuxième partie à négocier au cours de laquelle tout n’allait pas être facile pour les congolais.
Le fait de mettre des joueurs à des postes qui ne leur conviennent pas dans un match aussi important et face à un adversaire habitué à de grandes compétitions démontre noir sur blanc que l’on est pas digne de diriger une équipe comme celle des Léopards avec une profondeur intéressante sur le banc soit l’on a pas suffisamment d’informations sur les joueurs soit l’on est de plein pied dans un cas de légèreté ou de complicité coupable.
À la lumière de cette analyse, on peut s’accorder à dire que les joueurs (assimilés aux ministres) n’ont pas en réalité beaucoup de responsabilités dans cette débâcle. Ils ne font que remplir la mission leur confiée par l’entraîneur, suivre scrupuleusement le schéma techno-tactique si celui-ci existe, les consignes et la place qu’on vous donne dans une partie.
Un journaliste sur RFI a félicité l’équipe nationale congolaise de s’être plutôt bien tirée d’affaire car les Léopards jouaient sans entraîneur. On croyait que cet analyste sportif n’avait pas trop mesuré ses propos pour comprendre ce qu’il disait à cet instant là.
On lui donnera tout de suite raison après s’être fait marcher dessus par les Lions de l’Atlas au match retour. Hector Cuper mettra dans son 11 de départ presque la même équipe qui a démarré lors du match aller sauf Mbokani qui a commencé sur le banc et Ngonga Muzinga absent suite à son carton rouge ramassé à Kinshasa.
Christian Luyindama réputé pour ses erreurs monumentales dans le cœur de la défense sera laissé pour jouer le rôle de dernier rempart dans la défense. La pair Luyindama- Tisserand avait d’emblée montré ses limites si bien qu’il était devenu nécessaire voire urgent de procéder rapidement à des changements ou réajustement techniques. La première puis la deuxième !
En dépit du système de jeu inapproprié et des joueurs alignés ce soir au Stade Mohammed-V de Casablanca , Hector Cuper prendra tout son temps pour passer au changement des joueurs. Erreur de jugement !
Tout ceci est l’image que reflète la gestion du pays à travers l’Union Sacrée du président Félix Tshisekedi. Depuis son arrivée aux affaires, le chef de l’État congolais s’est toujours confronté à un problème de casting. Une erreur qui devient systématique au fil du temps. À qui la faute ? Que ferait un ministre s’il travaille dans un gouvernement où la vision n’est pas clairement définie ? Même Messi ou Ronaldo, dans une équipe où l’entraîneur a un plan de jeu inadéquat et où certains joueurs n’ont pas le niveau nécessaire pour faire gagner un match, ne ferait absolument rien.
Dans l’organisation, il y aura à boire et à manger aussi. C’est un secret de polichinelle, la Fédération Congolaise de Football et le ministère des sports se regardent depuis plusieurs mois en chiens de faïence. Aucune collaboration sérieuse entre l’organe technique et le pouvoir public. Même image que le gouvernement Sama Lukonde où la crise se porte bien, conflits d’intérêt entre le membres de l’exécutif parfois d’une même famille censés travailler pour l’intérêt de la nation. Dans de telles conditions, comment prétendre à un résultat différent ?
Le système de jeu dont on fait mention est la vision-programme d’un gouvernement. Or, dans le cas d’espèce, la vision est portée par le gouvernement d’Union Sacrée formée des mains propres du président Félix Tshisekedi.
Il n’est pas mal que quelqu’un apporte son soutien à son pays en guise de patriotisme, c’est ce qu’on semble remarquer à première vue. Tout le monde déterminé et pris par la conscience d’aider son pays à relever les défis. C’est ainsi que l’Union Sacrée sera une plateforme hétéroclite constituée des personnes d’idéologie opposée les uns aux autres.
Le choix serait certes difficile à opérer sur les animateurs et personnes capables de porter la vision du Président Tshisekedi en vue d’améliorer sa gouvernance. Un technicien qui s’y connaît ne se troue jamais avec des choix aléatoires à la manière du sélectionneur des Léopards Hector Cuper à qui presque tous les Congolais demandent, aujourd’hui, la démission de ce «sorcier blanc» mieux payé que les fils du pays ou ceux qui connaissent l’équipe nationale congolaise.
Le peuple congolais aime son équipe nationale, le dire est une lapalissade. Ce peuple est d’une exigeante rigueur vis à vis de cette sélection que cela me fait souvent frémir. D’un match à un autre, cette sélection peut passer du sommet à plus bas que rien.
Néanmoins, on s’interroge, pourquoi ce même peuple ne transporte pas ce degré d’exigence qu’il a pour les Léopards vers ses dirigeants alors que le pays connaît une crise économique doublée à la crise politique sans précédent.
Imaginons un seul instant ce peuple exiger avec la même rigueur plus d’infrastructure de qualité, des meilleures conditions pour les enseignants, les médecins, les retraités, une meilleure justice, voir une meilleure gouvernance, la RDC serait probablement dans le top 5 des meilleurs pays du monde.
Avant les Léopards, le premier patrimoine commun des congolais c’est bien la République démocratique du Congo.À moins que les congolais n’aiment les Léopards plus que la RDC, voire, aiment la classe dirigeante plus que les Léopards.
Les Léopards de la RDC peuvent nous inspirer en tout, même dans l’exercice de la rigueur pour notre bien-être. »
Par GABA.T